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Politique of Sunday, 24 December 2017

Source: lasymbiose-news.com

Les échéances électorales de 2018 de plus en plus incertaines

Paul Biya pourrait explorer la piste des élections générales Paul Biya pourrait explorer la piste des élections générales

Contrairement à ce qui semble se profiler à l’horizon, notamment le report de toutes les élections locales par le chef de l’Etat, le Cameroun peut toujours organiser des élections générales en 2018.

Au sein de la classe politique camerounaise, l’on est au moins sûr d’une chose : la prochaine élection présidentielle aura bel et bien lieu en 2018. Quand exactement ? A chacun de spéculer. Comme pour la tenue des élections législatives, municipales et sénatoriales.

Si la Loi et la Constitution lui confèrent la latitude d’élaborer, à lui et lui seul, le calendrier électoral, le chef de l’Etat, Paul Biya est en effet libre de repousser d’un an, voire plus, la tenue des trois derniers scrutins suscités.

C’est même ce qui semble se profiler à l’horizon. Des experts s’accordent en effet à dire que le chef de l’Etat n’aurait aucun intérêt à ce que le Cameroun tienne toutes ses prochaines élections en 2018. Fautes de moyens financiers ou pour des raisons politiques.

Pourtant, il existe bien une alternative. Le pays des Lions Indomptables peut en effet opter pour des élections générales, comme cela s’est fait en Angola le 23 août 2017. De façon plus explicite, toutes les élections locales, présidentielles et municipales se déroulent au même moment, le même jour.

Réserve étant faite sur l’élection sénatoriale ; puisque c’est un système de suffrage universel indirect avec les grands électeurs qui sont les conseillers municipaux et, en principe, les conseillers régionaux. Ainsi donc, les Sénatoriales pourraient être organisées un ou deux mois plus tard.

Une question s’impose tout de même. En termes de moyens financiers et de ressources humaines, le Cameroun est-il capable d’organiser quatre élections ? « Oui », répondent des experts ayant participé au scrutin du 9 octobre 2011 dont le budget s’élevait à environ 21 milliards de francs CFA, financés entièrement et exclusivement par les ressources propres de l’Etat du Cameroun à travers le ministère des Finances qui en a assuré le déblocage par étapes.

Or, le découpage électoral des circonscriptions est le même pour toutes les élections. C’est-à-dire qu’on a le même nombre de bureaux de vote, et donc on aura besoin du même nombre des présidents de bureaux de vote, les mêmes observateurs, les mêmes scrutateurs.

Et étant donné que les ressources humaines sont fixes, que la décentralisation territoriale est fixe, le supplément qu’il pourrait avoir à faire devrait se situer au niveau des impressions des bulletins de vote. Ce d’autant plus que la campagne reviendra moins chère aux partis politiques qui feront à ce moment du « 3 en 1 ». Les effigies de campagnes pourront porter les noms des différents candidats aux différentes élections, pour chaque parti.

En termes de moyens financiers, la majoration sur les 21 milliards de francs CFA qui ont servis à l’organisation de la dernière présidentielle ne devrait pas être trop grande. D’avis d’expert, elle pourrait avoisiner les 50 % du coût. C’est-à-dire qu’en organisant des élections générales, le gouvernement camerounais pourrait dépenser environ 30 milliards de francs CFA. Mais il ne s’agit que de prévision. C’est au chef de l’Etat de faire ses calculs.