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Politique of Saturday, 12 December 2015

Source: carmer.be

Bertoua : Une militante du Rdpc invective le DG du Palais des Congrès

Quelques militans du RDPC Quelques militans du RDPC

Déborah Ngatcha contestait le processus de désignation des membres du bureau de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans la section du Lom-et-Djerem sud 1.

Sur le sol du grand hall du Mansa Hôtel de Bertoua transformé ce samedi 28 novembre 2015 en salle de conférences, des papiers et des fils de microphones. Mme Déborah Ngobossom épouse Ngatcha s’y est défoulée sur la commission départementale de supervision des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc. L’ancienne présidente de la défunte section Rdpc Lom-et-Djerem sud conteste par cet acte « les tripatouillages qui ont émaillé l’élection d’Olivier Cromwell Bembel D’Ipack comme président de la [toute nouvelle] section Lom-et-Djerem sud 1 (basée à Bertoua 1er, ndlr) ».

Indexée, la commission départementale, notamment Christophe Mien Zok, son président. Dans sa furie, Mme Ngatcha indexe le directeur général du Palais des Congrès de Yaoundé comme « le complice » de ces micmacs électoraux présumés. Elle voit aussi en M. Bembel D’Ipack, le maire de la commune de Bertoua 1er, « un arriviste qui n’est pas entré dans le parti par les canaux réglementaires ». Allusion faite au statut d’« ancien militant du Social democratic front (Sdf) » du concerné qui, pendant tout le temps de ces avanies, reste aphasique. Même posture adoptée par Christophe Mien Zok qui sort de son mutisme pour rappeler à la « boule de colère » que « la hiérarchie du parti a prévu les mécanismes de contestation des opérations électorales en cours. Nous sommes soumis à l’obligation de rendre publics les résultats que vous avez le droit de contester. » C’est certainement ce calme qui accroît l’ire de Mme Ngatcha qui a déboulé quelques minutes plus tôt en compagnie de son époux.

Proclamation

Finalement, ce sont les militants du Rdpc présents qui la maîtrisent. Et la proclamation des résultats obtenus dans les huit sections Rdpc adossées sur autant d’arrondissements que compte le département du Lom-et-Djerem peut donc se dérouler comme prévu. Les vainqueurs, Kombo Gbéri à Garoua-Boulaï, Abo Kela à Bétaré-Oya, Justin Aoudou Koéké à Ngoura, Kassala à Mandjou, Omer Solla Pitol à Bertoua 2è, Bienvenu Tak à Diang et Boniface Zé à Bélabo. Enfin, comme signalé plus haut, Olivier Cromwell Bembel D’Ipack est le président de la section Rdpc Lom-et-Djerem sud 1 dans la commune qu’il dirige. Il était principalement face à Alphonse Bara Gbaman qui avait comme colistière Déborah Ngatcha. « Plus qu’un plébiscite de Bembel, c’est un vote-sanction de la liste de Bara Gbaman dans laquelle se trouvait Mme Ngatcha dont les militants se souvenaient de la gestion. Les militants soupçonnaient M. Bara, directeur des Affaires foncières au Mindcaf, donc toujours occupé à Yaoundé, de vouloir réinstaller cette dame à la présidence de la section Lom-et-Djerem sud », explique un des délégués du comité central très au fait des dossiers de cette section. On se souvient que l’une des accusations portées contre elle a toujours porté sur « la gestion opaque des frais de location de la permanence du parti et son entrée par effraction au sein du bureau de l’ancienne section Rdpc ».

En effet, c’est à la mort en août 2010 d’Antoine Désiré Ibrahim et à la suite de l’élection en novembre 2010 de feu Rémy Longuia Toutoura que Mme Déborah Ngatcha avait été cooptée comme vice-présidente de cette section. Pendant tout son mandat, sa liberté de ton (elle avait refusé de signer une motion de remerciement à Paul Biya sous le prétexte qu’elle lui avait enlevé un ministre, Badel Ndanga Ndinga dans un contexte où le ministre est un soutien politique, ndlr) avait dérangé les pontes du parti de Paul Biya. « C’est sûrement l’échec de la mise en place de cette gestion par procuration perpétuelle qui l’a fait sortir de ses gongs », se gausse un colistier de M. Bembel.