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Politique of Saturday, 4 December 2021

Source: www.camerounweb.com

Séquestré à Douala, Maurice Kamto se fait attaquer par le frère de Ferdinand Ngoh Ngoh

'La présence des Forces de l'ordre avait limité l'affluence de la foule à cette manifestation' play video'La présence des Forces de l'ordre avait limité l'affluence de la foule à cette manifestation'

• Maurice Kamto a été séquestré dans un hôtel à Douala

• Le frère de Ngoh Ngoh l'accuse d'avoir organisé une "manifestation publique non déclarée"

• L'intégralité de sa tribune


La ville de Douala a retenue l'attention des Camerounais pendant plus de 48 heures suite à la séquestration du président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dans un hôtel de la place.

Accusé d'avoir organisé une manifestation non autorisée, le Prof Maurice Kamto a été expulsé jeudi dernier de la ville par une importante horde des agents de force de l'ordre et de sécurité sous le regard des partisans du MRC.

Si cette situation a provoqué de l'indignation dans la classe politique de l'opposition, du côté du pouvoir c'est "une provocation de trop". Cette position est soutenue par le jeune frère du ministre secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh.

En effet, dans une tribune publiée pour la circonstance, Jean-Marie Vianny NDE NGOH accuse le Prof Maurice Kamto d'avoir provoqué le pouvoir en place en voulant tenir une "manifestation publique non déclarée". Citant l'exemple de la France, il déclare que cet acte "peut être puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7500€ d'amende (art. 431-9 du code pénal)".

La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, l'intégralité de la tribune

M. KAMTO ET LA FAUTE POLITIQUE DE TROP : MANIFESTATION PUBLIQUE NON DÉCLARÉE.

C'est la violation flagrante de la loi sur l'obligation de déclaration de manifestation publique par le MRC, qui est à l'origine de l'incident de cette semaine à Douala.

En France par exemple, organiser une manifestation sur la voie publique sans déposer une déclaration préalable ou déposer une déclaration inexacte, peut être puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7500€ d'amende (art. 431-9 du code pénal)
Rappelons que les manifestations sont réglementées dans le but de prévenir les troubles de l'ordre public pouvant porter atteinte à la sécurité des biens et des personnes.

Les cris des participants à cette manifestation non déclarée du 30 novembre dernier à la permanence du MRC à Deido, donnaient froid dans le dos. Notons que la présence des Forces de l'ordre avait limité l'affluence de la foule à cette manifestation.

Imaginez donc que ce ne fut pas le cas, et que des incidents soient survenus du style lynchage suivi de mort d'homme : Mr Kamto aurait été tenu pour responsable et aurait pu passer de nombreuses années en prison.

À partir du moment où il est donc apparu aux yeux des autorités locales, comme étant un potentiel vecteur de troubles graves à l'ordre public, susceptible de mettre en danger la sécurité des biens et des personnes, la décision de ces derniers de l'expulser de leur territoire de commandement s'explique et se justifie.

Par voie de conséquence, la séance de dédicace, qui n'avait rien à voir avec la décision des autorités de Douala, passait donc naturellement à la trappe, contrairement à ce qui se dit ici et là.

Pour finir, rappelons que les membres du MRC qui ont été libérés à Bafoussam, l'ont été sans l'intervention de Maurice Kamto.

Alors, lorsque depuis le bacon de la permanence du MRC à Deido, au cours d'une manifestation publique illicite, en donnant sur fond de menaces et de chantage à l'État, l'injonction de libérer avant Noël les autres membres de son parti encore en détention, Maurice KAMTO n'aggrave-t-il pas le cas de ses malheureux camarades qui n'ont pas besoin de voir les pouvoirs publics se braquer un peu plus ? Juste asking.

Aujourd'hui, Mr Kamto, personna non grata à Douala, la ville où il est pourtant arrivé 1er à l'élection présidentielle, est coupé de son électorat parce qu'il a donné à son adversaire le bâton pour se faire battre.

Ce qui est aberrant ici, c'est que la faute politique du Président du MRC est adossée à la faute juridico judiciaire du Professeur de droit Maurice KAMTO.
Précisons pour finir que mon analyse est froide, sans parti pris, merci.

Jean-Marie Vianny NDE NGOH

Le républicain


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