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Politique of Thursday, 15 October 2015

Source: La Nouvelle Expression

RDPC : Les cartes au centre des préoccupations

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Les opérations de renouvellement des bureaux des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont effectivement démarré à travers le pays depuis le week-end dernier.

Outre les conditions d’éligibilité qui imposent une certaine ancienneté dans une structure et qui a déjà mis «out» plusieurs candidats, il y a le phénomène des cartes. Il est notoirement connu que l’acquisition des cartes de membres ou de cotisation n’était pas une tradition dans ce que les opposants appellent «parti Etat».

Donc, qui a toujours fonctionné au crochet de l’Etat à travers ses militants qui se recrutent massivement dans la fonction publique, ou dans les structures étatiques. Sans compter qu’il est envahi par l’essentiel des hommes d’affaires qui veulent protéger leurs fortunes ou obtenir certaines faveurs des administrations fiscales.

«C’est certainement parce que le président national sait que nos camarades ne peuvent brandir leur appartenance à notre parti qu’à travers leurs seuls uniformes, qu’il a insisté sur la détention des cartes d’adhésion et de cotisation, comme preuve de son militantisme au sein de notre famille politique», explique un député du Rdpc.

Cette condition fait naturellement jaser depuis le lancement de cette opération par Paul Barthélémy Biya Bi Mvondo. Des indiscrétions indiquent que les équipes descendues sur le terrain pour placer les cartes sont revenues bien déçues devant le peu d’engouement des militants à se plier aux exigences des cartes. Parce qu’il faut justifier d’une carte d’adhésion et des cartes de cotisation des quatre dernières années.

«Les candidats sont obligés de se plier à ces exigences. Mais les électeurs que nous sommes peuvent présenter seulement la carte de 2014 ou 2015», révèle un militant qui sait déjà comment contourner les conditions à remplir pour être électeur.

Une autre vieille militante rencontrée dans le Moungo a sa solution. Sans stress. «Si les candidats veulent qu’on aille les voter, ils n’ont qu’à nous acheter les cartes». Une idée largement partagée en zones rurales où on est habitué à recevoir les présents des « grands camarades du parti ». Et non à débourser de l’argent.