Politique : inédit, vers des villes 'mortes' au Cameroun

Mboua Massok, figure emblématique des mouvements de contestation au Cameroun, lance un appel retentissant à des "villes mortes" les 17, 18 et 19 avril 2024. Cette mobilisation vise à exiger des réformes démocratiques cruciales en prévision de la présidentielle de 2025, dans un pays où le régime en place suscite de vives critiques.

Dans un contexte marqué par l'absence de changement politique significatif, Mboua Massok exprime sa profonde déception vis-à-vis du statu quo. Ayant pris ses distances de la scène politique en 2011, il constate amèrement que les espoirs de la population en des réformes démocratiques se sont révélés vains.

Au cœur de son appel réside la présidentielle de 2025, considérée comme un pivot majeur pour l'avenir démocratique du Cameroun. Mboua Massok remet en question le processus électoral actuel et estime qu'une alternance politique véritable est irréalisable dans les conditions actuelles. Il enjoint donc à la mobilisation citoyenne pour susciter un changement profond dans le pays.

L'appel de Mboua Massok transcende les clivages partisans, religieux et ethniques, appelant à l'unité dans un acte symbolique de protestation. En observant ces "villes mortes", les citoyens exprimeront leur rejet du statu quo et leur désir ardent de changement.

Pour assurer la crédibilité de la présidentielle de 2025, Mboua Massok formule des demandes concrètes, notamment l'instauration d'un scrutin à deux tours, une réforme approfondie de l'organe électoral Elecam pour plus de transparence, et une réduction des délais de proclamation des résultats. Ces propositions visent à restaurer la confiance des citoyens dans le processus électoral et à ouvrir la voie à une alternance politique véritable.