Vous-êtes ici: AccueilActualitésPolitique2018 09 08Article 446423

Politique of Saturday, 8 September 2018

Source: cameroon-info.net

Occultisme: Paul Biya confie sa campagne à un mort dans l'Etrême-Nord

Décédé depuis 2016, Gambo Haman est nommé vice-président de campagne à Faro Décédé depuis 2016, Gambo Haman est nommé vice-président de campagne à Faro

Depuis le 30 août dernier, la liste officielle des personnalités nommées à la tête des multiples campagnes électorales de Paul Biya en vue de l’élection présidentielle est connue depuis peu. Malheureusement, à peine rendue publique elle fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause, un mort a été nommé vice-président de la campagne de Paul Biya dans le département du Faro dans la région de Ngaoundéré. D’après le trihebdomadaire L’œil du Sahel du mercredi 5 septembre 2018, il s’agit de Gambo Haman Adama, ancien inspecteur d’arrondissement décédé à Ngaoundéré en 2016, à la veille de la fête de la Tabaski.

LIRE AUSSI: Election 2018: les sécessionnistes scellent le sort des chefs coutumiers

La présence du nom de ce dernier sur la liste des hommes et femmes affectés à l’animation sur le terrain de la campagne électorale, est d’autant plus intrigante que le mort était également originaire de l’arrondissement de Poli, tout comme le président départemental Amadou Alim. Cette situation a par ailleurs suscité de vive critiques, dont celles concernant la marginalisation de nombre de directeurs généraux des entreprises publiques originaires du Nord, peut-on lire dans le journal. Ces derniers sont comptés pourtant parmi les plus grands pourvoyeurs de fonds de la logistique nécessaires au déploiement optimal du parti au pouvoir sur le terrain.

LIRE AUSSI: Occultisme: un proche de Biya viré de la grande loge maçonnique

Il est à constater pour cela que de ces listes, il se dégage le fait que les responsables régionaux et départementaux du parti de Paul Biya ont hérité de la direction de la campagne électorale de Paul Biya dans le cadre de la présidentielle du 7 octobre prochain. « Je ne remets pas en doute le travail de ceux qui ont été désignés, mais pour ce qui est de l’élection présidentielle, il était de bon ton que des acteurs bien connus sur le terrain soient également en première ligne de la campagne », commente un analyste politique.