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Politique of Tuesday, 6 October 2015

Source: cameroon-info.net

Le réaménagement du 2 octobre divise la classe politique

Philemon Yang, Prime Minister Philemon Yang, Prime Minister

Dans son édition du lundi 05 octobre 2015, le journal Le Jour a donné la parole à quelques hommes politiques, après le réaménagement gouvernemental du 02 octobre 2015.

Foulla Dambaldi, homme politique affirme qu’il fallait rajeunir. «Je suis personnellement déçu de constater que le président de la République travaille toujours avec les mêmes gens depuis plusieurs décennies. En dehors de Béti Assomo, toutes les autres personnes nommées vendredi dernier méritent d’aller à la retraite. Il fallait donner la chance aux jeunes de montrer de quoi ils sont capables. La déception vient également du fait que le président de la République n’a pas réduit l’effectif de son gouvernement», soutient-il.

Dans ce même exercice, Alain Fogue, membre du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pense que, l’entrée ou la sortie de quelques personnes dans le gouvernement ne peut pas résoudre le problème de misère économique dans lequel le Cameroun est plongé depuis 33 ans. Selon lui, «le président Paul Biya a placé le Cameroun dans une spirale d’échec depuis son accession à la magistrature suprême. L’alternance politique est la seule potion magique qui peut remettre le pays dans une voie de développement et non le réaménagement du gouvernement».

Théophile Yimgaing Moyo, homme politique retient quant à lui une seule nouveauté : à savoir l’arrivée de Joseph Beti Assomo. «C’est un homme qui a fait ses preuves dans le commandement, notamment à l’Extrême-Nord et à Douala ou il a travaillé comme gouverneur de régio ».

«J’ai comme l’impression que les domaines comme l’emploi, l’eau, l’électricité, les conditions de vie des jeunes dans les universités, et l’éternel problème de la dette semblent avoir été oubliés. Le mouvement Citoyen (MOCI) pense qu’il fallait procéder à un réajustement dans ces domaines en vue d’améliorer les conditions de vie des camerounais», indique t- il.

Plus mesuré, le député Sali Dairou estime que le réaménagement du 02 octobre vient recadrer certaines choses dans l’action de la cohésion gouvernementale. «Il y avait certains problèmes liés à l’insubordination de certains ministres vis-à-vis du chef du gouvernement et cela créait des blocages à plusieurs niveaux. Le président de la République vient de recadrer les choses et lancer un appel à ses collaborateurs à travailler pour le bien de la République», précise l’ancien député du Diamaré.