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Politique of Tuesday, 29 November 2016

Source: cameroon-info.net

La classe politique réagit aux émeutes de Bamenda

Albert Dzongang, président de la Dynamique Albert Dzongang, président de la Dynamique

La semaine dernière, la capitale régionale de la Région du Nord-Ouest a été le théâtre d’affrontements qui font l’objet d’une analyse mêlée des hommes politiques.
Faisant partie en ce moment de l’actualité croustillante au Cameroun, les évènements de Bamenda n’ont pas laissé indifférents les hommes politiques. Interrogés sur le problème dit anglophone qui sous-tend les affrontements survenus de ce côté du pays, la classe politique en fait une analyse mitigée.

Pour Albert Dzongang, membre de l’opposition, il s’agit là d’une «querelle familiale». Il déclare par ailleurs que «c’est regrettable qu’on en soit arrivé là et que les réactions des uns et des autres ne soient pas de nature à rappeler qu’il s’agit d’une querelle entre les enfants de la même famille. Ceux qui nous dirigent sont interpelés et appelés désormais à anticiper et non subir à éviter des mesurettes là où il faut prendre des décisions fortes. Il y a au Cameroun des problèmes linguistiques, éthiques, qui s’accentuent de jour en jour et qui sont des poudrières n’attendant qu’une étincelle d’un illuminé».

Selon Paul Antanga Nji, membre du parti au pouvoir, «les anglophones ne sont pas marginalisés». Il déclare: «il n’y a aucun problème anglophone au Cameroun. Ceux qui en parlent sont des imposteurs en quête de notoriété. Le Président Paul Biya depuis 1982 a toujours accordé aux anglophones un traitement préférentiel. Chaque fois qu’il a décidé de lancer un mouvement politique important, il a toujours commencé à Bamenda. Les preuves sont patentes. Le RDPC a été lancé à Bamenda, le premier comice agropastoral sous l’ère du Renouveau a été organisé à Bamenda et lors de sa première visite en tant que Chef de l’État, le Président s’est rendu à Bamenda».

Pour Anicet Ekane, membre de l’opposition, il s’agit là «des frustrations légitimes». Celui-ci affirme que «l’argument selon lequel derrière ces manifestations politiques ou politiciennes des militants du SCNC - Le Southern Cameroon National Council, un parti politique du Cameroun anglophone prônant la sécession du Cameroun anglophone et la création de l'état indépendant d'Ambazonie - ne peut en aucun cas expliquer la réaction brutale des autorités».