Vous-êtes ici: AccueilActualitésPolitique2015 07 01Article 327340

Politique of Wednesday, 1 July 2015

Source: camer.be

L’UPC interpelle le gouvernement face aux désastres créés par l’industrie brassicole

Bapooh Lipot Robert Bapooh Lipot Robert

Conscient de l’étroitesse de notre cadre de discussion, prenant en considération la rigidité des aspérités qui, dans cet hémicycle, bloquent de plus en plus l’Emergence d’une Pensée Consensuelle portant sur la Protection du Patrimoine Humain Camerounais,

En se référant à l’Exposé des Motifs du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n02015/002 du 02 juin 2015 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n02002/003 du 19 avril 2002 portant Code General des Impôts, notamment celles visant à faciliter l’accès voire la Promotion de la Consommation de l’alcool par les populations Camerounaises,

Je cite : « cette ordonnance a été prise pour réduire l’impact négatif sur le pouvoir d’achat et sur l’activité des sociétés brassicoles, des mesures y relatives contenues dans la loi n02014/026 du 23 décembre 2014 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2015.

En effet, l’application desdites mesures aurait entrainé : une augmentation jugée excessive, par les associations de consommateurs, des prix des bières et autres spiritueux ; des contraintes pour l’industrie brassicole dont le chiffre d’affaires baisserait et qui, pour pouvoir ajuster en conséquences ses charges, se verrait obligée de procéder à des licenciements.

En définitive, la nouvelle taxation prend en compte à la fois, les exigences liées à l’accroissement des recettes de l’Etat, d’une part, et la lutte contre la vie chère, s’agissant notamment de la bière, produit largement consommé par les catégories les moins nanties de la population, d’autre part. »

L’Union des Populations du Cameroun interpelle le gouvernement quant à la démission de l’Etat face aux désastres créés par l’industrie brassicole dans notre Pays. Par son déluge, cette industrie décime notre Patrimoine Humain et hypothèque par la même occasion l’avenir de notre chère Patrie. Notre économie en souffre.

L’industrie brassicole se déploie dans nos villages, nos villes, nos quartiers, nos maisons comme une véritable dynamique d’appauvrissement qui irrigue les racines du sous-développement de notre Nation. Il ne serait pas inopportun de constater pour le regretter que sans une veritable bataille contre l’alcoolisme, l’alcool-démocratie et l’industrie brassicole, le projet de l’Emergence du Cameroun à l’horizon 2035 ne sera qu’un véritable mirage.

Voilà pourquoi, au lieu de ratifier cette loi qui exige que dans chaque recoin de notre triangle national, tout soit fait pour que chaque case ou chaque chambre ait

une quantité d’alcool nécessaire à la promotion de l’alcoolisme et l’alcoolatrie, le flux emportant les familles avec son lot de détresses, de crimes, de dépravations, de précarités et de crises qui annihilent la conscience de la place du Travail dans le développement de notre Pays, pour promouvoir l’insouciance joyeuse qu’explosent et explorent les bulles de l’alcoolisme,

Ce Parlement a le devoir d’aider le gouvernement : à imposer les quotas de productions annuelles aux brasseurs ; interdire aux heures de grandes écoutes à la télévision et dans les radios pendant les grands évènements sportifs notamment le football, le cyclisme, le basket, etc. toute publicité portant sur les produits brassicoles contenant de l’alcool ; renforcer la législation sur les taxes spéciales en rapport avec le contrôle de la consommation de l’alcool dans la société active; imputer aux sociétés brassicoles tout décès d’un alcoolique tout en donnant les possibilités aux familles de se constituer partie civile pour homicide involontaire à la suite de l’analyse des préférences alcooliques du défunt ; Interdire toute publicité sur l’alcool dans les milieux publics ; Renforcer le cadre législatif sur l’octroi des licences pour la vente de l’alcool en mettant en place des statuts spéciaux régis par le Ministère de l’Administration territoriale et le Ministère de la Justice ; Les détenteurs de débits de boisson doivent prêter serment devant la Justice en s’engageant à ne jamais vendre de l’alcool aux mineurs ; Interdire totalement et de manière urgente, la vente des whiskies en sachet de 10 centilitres fondatrice de la population des « DJ-KITOKO, DJ-Lion d’Or etc. ».

Mener une enquête scientifique portant sur l’évidence de plus en plus certaine d’un lien entre la consommation de la bière et le taux de plus en plus élevé de diabétiques et des victimes des accidents cardio-vasculaires dans notre pays. Et en tirer les conséquences judiciaires vis-à-vis des industries brassicoles.

Très Honorable Président de l’Assemblée Nationale, au moment où nous constatons, tous dans cet Hémicycle, que dans nos familles, nos villages, nos villes et partant dans tout notre Pays, la consommation de l’alcool et son addiction qu’elle cultive auprès de nos populations se construit sous la forme d’une condamnation de notre Peuple à la misère et au sous-développement, permettez-moi d’affirmer que la Loi qui est présentée ici est une opportunité

offerte à cette Chambre pour interpeller notre Gouvernement quant à l’Urgence de Protection du Patrimoine Humain Camerounais, face aux affres de l’alcoolisme que connait notre Pays. Faudrait-il encore le rappeler, aucun pays dans le monde ne peut se développer en mettant ses populations à la disposition de l’industrie brassicole pour en faire de véritables trous à boire.

L’alcoolisme est une autre forme diffuse du terrorisme.

Voilà pourquoi, nous demandons le renvoi de cette loi en seconde lecture afin qu’elle soit vidée de sa dimension promotrice de l’industrie brassicole, et, que bien au contraire, elle revête une option ferme de notre gouvernement à éloigner notre Peuple des affres de l’alcoolisme afin d’inscrire les actions de nos populations dans la recherche exponentielle du développement du Cameroun.

« Mobilisation Générale Pour La Promotion de la Protection du Patrimoine Humain Camerounais. »

LE SECRETAIRE GENERAL DE L’UPC

HON. BAPOOH LIPOT Robert