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Politique of Thursday, 15 December 2016

Source: cameroon-info.net

Il y a deux peuples au Cameroun - président du PAP

Le président du People Action Party Le président du People Action Party

Paul Ayah Abine, le président du People Action Party, est favorable au fédéralisme auquel se ramènent actuellement les revendications des anglophones au Cameroun. C’est une information que relaie le Quotidien Emergence édition du 14 décembre 2016. Partis sur des réclamations des avocats et des enseignants, aujourd’hui les Camerounais d’expression anglaise semblent de plus en plus s’accorder sur l’envie d’un retour au fédéralisme non voulu par le Gouvernement qui y voit une fracture de la République.

Dans l’entretien qu’il a eu avec le Quotidien Emergence, Paul Ayab Abine déclare que «les anglophones sont traités comme un peuple conquis. Les anglophones ne sont pas une tribu. Nous étions un pays avec un Gouvernement, une constitution, avec tout ce qui constitue un État».

De son point de vue, les réclamations ont remis au-devant de la scène le problème dit anglophone. «En 2009, la commission africaine des droits de l’homme et des peuples a reconnu les anglophones comme un peuple. Un pays qui n’a qu’un peuple, comme le peuple américain, français, britannique… Au Cameroun il y a deux peuples. Donc, nous sommes un peuple reconnu internationalement, nous avons un territoire. Ce qui nous manque c’est un Gouvernement. Voilà le problème anglophone. Car, nous ne sommes pas reconnus comme des citoyens à part entière de la République».

Pour le quotidien, cela signifie tout simplement que le Cameroun se retrouve au-delà des revendications «primaires» des avocats et des enseignants. «Pendant longtemps on a soumis des revendications à l’État et ce dernier a fait semblant de ne pas y prêter attention. Il y a quelques jours monsieur Tchiroma porte-parole du Gouvernement a qualifié les anglophones de petite minorité. Ce qui veut dire que le Gouvernement peut s’en passer», déclare Paul Ayah Abine. Celui-ci poursuit: «il n’y a jamais eu de traité d’union, nous n’avons jamais été un peuple devant la loi. On ne pouvait pas parler de sécession que si on avait été avant un».