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Politique of Mercredi, 1 Mars 2017

Source: camer.be

Bello Bouba fustige le processus électoral camerounais

Réélu pour un mandat de 5 ans à la tête de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), le ministre d’Etat chargé du tourisme et des loisirs n’a pas été tendre envers le processus électoral en cours au Cameroun.

Durant son allocution après sa réélection par acclamations comme président national de l’UNDP, samedi 25 février 2017, Bello Bouba Maïgari n’est pas allé de main morte pour dénoncer avec la dernière énergie les insuffisances du processus électoral en vigueur au Cameroun. Le ministre d’Etat chargé du Tourisme et des loisirs a  tiré à boulets rouges sur les urnes qui, selon lui, sont transportées en zones interdites pendant le scrutin.

Une pratique qui favorise la fraude électorale, et ne garantit pas une élection libre et transparente. A côté de cette première récrimination, l’ex premier ministre a aussi tancé l’ensemble des présidents de bureaux de vote qui appartiendraient préalablement à un parti politique, et ne seraient pas prêts à faire perdre leur camp au profit d’un autre. Allusion à peine voilée au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

Tout ceci devant Hamadjoda Adjoudji, le vice-secrétaire général du Rdpc. Autre désapprobation à l’endroit du processus électoral, c’est l’expulsion des scrutateurs des partis concurrents du parti au pouvoir lors du dépouillement. Le président de l’UNDP dénonce l’expulsion de ses cadres lors des dernières consultations municipales et législatives tenues en 2013.

La délivrance des cartes nationales d’identité, et par ricochet d’électeurs à des non-camerounais est aussi l’une des pratiques du système actuel mis en place, catalyseur de la fraude électorale. En dernier recours, il n’a pas ménagé les intimidations sur les populations dont fait  recours son partenaire du Rdpc pour obtenir la majorité obèse dans les deux chambres du parlement camerounais.

Candidature en 2018 ?

Par ailleurs, le président de l’UNDP prône pour les futures échéances électorales, l’adoption d’un bulletin unique de vote pour tous les candidats. Cette mesure serait salutaire pour le prince de Bacheo dans le Nord, car plus ample à garantir une élection crédible. Il souhaite, le remplacement des délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines dans les grandes villes du Cameroun, au profit des maires élus par les conseillers municipaux desdites agglomérations.

Enfin Bello  Bouba Maïgari voudrait une majorité électorale à 18ans au lieu de 20ans comme c’est le cas actuellement. Au sujet de sa future candidature pour la présidentielle de 2018, le « candidat naturel » de l’UNDP ne s’est pas véritablement prononcé. Seulement, il a déclaré travailler en étroite collaboration avec son allier, le Rdpc :

« nous souhaitons particulièrement la bienvenue à notre partenaire, le Rdpc avec lequel nous travaillons en étroite collaboration au gouvernement, au sénat et à l’assemblée nationale », s’est félicité le président de l’UNDP.