‘On ne peut pas vouloir développer le football et gérer les clubs sur un modèle infantilisant’

L’incident survenu hier au stade de Bepanda à Douala continue de susciter les réactions au sein de la presse. Une mésentente entre la Fédération camerounaise de football, les clubs et la direction des stades a failli paralyser la rencontre Dynamo de Douala contre AS Fortuna. Les différents acteurs se disputant les recettes des matchs ont été obligés de laisser les 4000 spectateurs suivre la rencontre sans payer. Pour le journaliste Alain Denis Ikoul, l’attitude des responsables du football au Cameroun est inadmissible.

« On ne peut pas vouloir développer le football et gérer les clubs sur un modèle infantilisant. Vous ne pouvez pas être à Yaoundé, et vouloir contrôler entièrement les matchs qui se déroulent au même moment dans 4 à 5 régions : la fédération n’a ni les moyens, ni la main d’œuvre pour cela. Alors il faut responsabiliser les clubs en leur cédant la gestion de leurs matchs à domicile.
La fédération peut juste encadrer cela, mais il faut collaborer avec les clubs.

Ni la Ligue, ni la fédération allemande n’organise les matchs de Monchengladbach à domicile. La ligue définit un cadre, et le club se charge d’organiser son spectacle et redistribue les retombées suivant le cadre dressé par la Ligue.

On fait souvent aux clubs, le reproche de ne pas mobiliser leurs supporters à travers la communication sur leurs matchs: il faut cependant se poser la question de savoir quel est l’intérêt pour un club comme Bamboutos où coton ou même Dynamo de mobiliser ses supporters si les recettes de stade vont aller à Tsinga. Quid du dernier communiqué de Fauve Azur (…) », a-t-il déclaré