En vidéo, c'est le témoignage du Pascal Monkam, Fondateur de la Chaîne Hôtelière La Falaise, lors des obsèques de son ami et compagnon dans les affaires Groupe Kadji.

Les guerres d'héritage des entreprises familiales sont devenues monnaie courante au Cameroun, entraînant une perte significative pour l'économie locale. La plupart des entreprises familiales ne survivent pas au-delà de la première génération, ce qui contraste avec des entreprises internationales telles que Total, Renault ou Bolloré, qui sont gérées par plusieurs générations familiales. Ce phénomène soulève des questions sur la durabilité des entreprises familiales camerounaises et les défis auxquels elles sont confrontées.

L'une des principales causes de la guerre d'héritage, est que souvent, les fondateurs d'entreprises familiales ne mettent pas en place de plans clairs pour la succession, ce qui entraîne des conflits entre les héritiers. La succession n'est pas toujours clairement définie, ce qui peut donner lieu à des conflits entre héritiers. D'autant plus que les entreprises familiales camerounaises souffrent d'un manque de professionnalisme et de gouvernance, ce qui nuit à leur pérennité de celles-ci au-delà des Fondateurs, car les membres de la deuxième ou troisième génération peuvent ne pas avoir reçu la formation ou l’expérience nécessaire pour gérer efficacement l’entreprise, en raison d'une priorité accordée à l’éducation formelle plutôt qu’à l’apprentissage pratique des affaires. Le Manque de Formation et de Préparation des héritiers, comme c'est le cas avec Bernard Arnault ou Bolloré en France. Les héritiers ne sont parfois pas suffisamment formés ou préparés pour assumer la gestion des entreprises familiales.

Les Conflits d'intérêts et Rivalités Familiales, Les divergences d'opinions entre les membres de la famille sur la gestion de l'entreprise sont également des facteurs conduisant à des conflits et à des guerres d'héritage. Nous le voyons avec les Famille Fotso, Monkam Pascal ou encore, JEAN-SAMUEL NOUTCHOGOUIN. Que dire donc du Groupe SIANTOU LUCIEN, quand on voit comme les Enfants NDI SAMBA, ont du mal à pérenniser l'héritage familial du GROUPE NDI SAMBA ?... Les dynamiques familiales peuvent devenir complexes, surtout lorsqu'il s'agit de répartir le pouvoir et les responsabilités. Les rivalités peuvent créer des tensions qui nuisent à la gestion de l’entreprise.

Ce phénomène, qui est en train de devenir une règle dans notre pays, a des conséquences dévastatrices sur l'économie camerounaise. Car La disparition des entreprises familiales fragilise l'économie locale et entraîne une perte d'emplois et de revenus. La disparition des entreprises familiales représente une perte de patrimoine culturel et économique pour le pays. L'incapacité des entreprises familiales à survivre au-delà de la première génération nuit à la compétitivité du secteur privé au Cameroun.

La Planification Successorale pourrait paraître comme l'une des solutions, car Il est crucial d'établir des plans de succession clairs et transparents pour assurer une transition en douceur entre les générations. La Professionnalisation de la Gestion devrait permettre aux entreprises familiales d'investir dans la formation et la professionnalisation de leurs futurs dirigeants. La mise en place d'une gouvernance transparente, à travers des structures de gouvernance solides et transparentes pour éviter les conflits d'intérêts. Le Recours à la médiation familiale pour résoudre les conflits et favoriser la collaboration entre les membres de la famille.

SOUTIEN DE L’ÉTAT :

L'État doit jouer un rôle crucial, doit contribuer à la survie des entreprises familiales en mettant en place des politiques et des mesures de soutien adaptées, telles que des incitations fiscales pour les entreprises familiales, des programmes de formation pour les héritiers, aider les familles à établir des conseils de succession clairs pour assurer une transition en douceur et minimiser les conflits d’intérêts. ou des mécanismes de médiation pour résoudre les conflits internes, sensibiliser davantage le public et les décideurs politiques sur le rôle crucial des entreprises familiales dans l'économie locale. En favorisant la pérennité des entreprises familiales, l'État contribue au renforcement du tissu économique local et au développement économique du Cameroun.

La survie des entreprises familiales comme CONGELCAM, DOVV, SAKER, NEPTUNE OIL, BOCOM, GROUPE L'ANECDOTE, FINEXS, GÉNÉRAL EXPRESS, EXPRESS UNION, HÔTEL FRANCO, FOKOU, QUIFFEROU DJEUGA PALACE, SANTA LUCIA, FRANCIS NANA BIOPHARMA, Canal 2 International, Afriland First Bank Cameroun, Afrik-Inform Tv, CCA BANK, SOACAM... et autres dépend de leur capacité à s'adapter et à se préparer pour l'avenir, ainsi que du soutien qu'elles reçoivent de l'État et ou de la société. Ces entreprises représentent effectivement un socle de l'économie locale camerounaise et leur pérennité est essentielle pour la croissance économique de notre pays, c'est triste de voir un grand groupe comme le GROUPE FOTSO ne par survivre au-delà de son Fondateur…