Opinions of Tuesday, 13 May 2025

Auteur: Arlette Framboise Doumbé Ding

Owona Nguini arrête en plein sophisme alimentaire

Mathias Eric Owona Nguini Mathias Eric Owona Nguini

Dans son délire , Mathias Owona Nguini affirme: "au niveau procédural Et Au Niveau Processuel, le Parti Ayant Boycotté Toutes Les Élections, Ne Peut Prouver Que Les Élus Ralliés Issus D'Autres Partis Dont Il Se Prévaut Pour Essayer De Présenter Directement Un Candidat À L'Élection Le Représentent Dans Les Différentes Instances Représentatives ( Conseils Municipaux Ou Régionaux ; Assemblée Nationale ; Sénat) Car Il Lui Sera Exigé Les Procès - Verbaux Des Résultats Des Diverses Élections Attestant Que Ce Parti A Bien Obtenu Des Élus À L' Issue De Ces Scrutins".

Ces affirmations qui ne reposent sur aucune base juridique ne sont en réalité qu'un grossier sophisme: c'est à dire, dans le cas d'espèce, un raisonnement qui présente des apparences de vérités, mais qui en réalité cache un mensonge qu'on veut vendre à l'opinion pour sauver un régime aux abois qui ne compte désormais que sur l'illégalité pour essayer de faire face à la volonté de changement que manifeste la grande majorité des Camerounais face aux 43 longues années d'un règne chaotique qui ne leur a apporté que misère et souffrances deshumanisantes.

La manœuvre de Mathias Owona Nguini est facile à cerner : noyer sous des apparences juridiques une exigence non conforme aux lois et à la constitution de la République du Cameroun. C'est ce qui ressort lorsqu'il prétend que le MRC aura besoin de prouver que les élus qui ont rejoint ses rangs le représentent effectivement dans les différentes instances représentatives ( conseils municipaux ou regionaux, Assemblée nationale, senat). Ce qu'il ignore cependant est qu'en posant cette exigence qui n'a aucune base juridique, il doit impérativement répondre à ces 2 questions :

1. C'est écrit où qu'un parti qui a un élu dans ses rangs aura à prouver que celui-ci le représente dans une instance représentative ?

2. Quelle sont les références de cette disposition si elle existe ?

En attendant, rappelons que quand la loi veut quelque chose, elle le dit de façon explicite. Il n'est dit nulle part qu'un parti politique qui a des élus dans ses rangs doit démontrer que ceux-ci le représentent dans les instances représentatives. Cette exigence anticonstitutionnelle relève des fantasmes et du contorsionnisme juridique de Owona Nguini et des adeptes de la tricherie et non de la loi. Sinon, donnez nous les références de cette loi. L'évidente absurdité du raisonnement de Mathias Owona Nguini.

D'après la constitution du Cameroun dans son article 15(3), "tout mandat impératif est nul". L'une des conséquences de cette disposition est que dans les instances représentatives ( conseil municipaux, sénat, assemblée nationale) les élus représentent l'ensemble de la nation et non plus les partis politiques.

Alors pour quelle raison aura t-on besoin de démontrer que les élus présents dans les rangs du MRC le représentent dans les instances représentatives alors qu'au Cameroun les élus, sans exception, représentent plutôt l'ensemble de la nation et non leurs partis politiques respectifs ? Vous comprenez que l'exigence que pose Owona Nguini est clairement anticonstitutionnelle.

De deux choses l'une :

Soit les élus représentent leurs partis politiques respectifs dans les instances représentatives, et dans ce cas l'article 15 (3) de la constitution doit être supprimé pour satisfaire le fantasme de Meon.

Soit les élus représentent l'ensemble de la nation comme le veut la constitution ( tout mandat impératif est nul) , et dans cas ce serait une absurdité de demander à un parti politique de prouver que les élus présents dans ses rangs le représentent dans les instances représentatives.
En conclusion : le MRC n'a pas à démonter que les élus présents dans ses rangs le représentent dans les instances représentatives. Il faut d'abord supprimer l'article 15 de la constitution avant de poser cette exigence car pour le moment, les élus représentent l'ensemble de la nation et ne sauraient en même temps représenter les paris politiques. Et d'ailleurs, même les élus issus des rangs du RDPC ne représentent pas le RDPC dans les instances représentatives. Ils représentent la nation. Et c'est pourquoi, aussi longtemps que cet article 15 de la constitution sera maintenu en l'état, le MRC n'aura rien à démontrer, à part prouver que les élus présents dans ses rangs ont effectivement leurs cartes de membres du MRC.

En réalité cette fixation sur la capacité du MRC à présenter un candidat est amplifiée par ceux qui croyaient que le Pr Maurice Kamto serait disqualifié si le MRC est dans l'impossibilité de présenter un candidat. Ils se sont lourdement trompés évidemment….

Car Maurice Kamto à le choix : il peut certes se présenter sous la bannière du MRC, mais rien ne l'empêche de se présenter sous la bannière d'un parti allié qui a un élu.

Ce qui est constant est que MAURICE KAMTO SERA CANDIDAT À LA PROCHAINE PRÉSIDENTIELLE , peu importe de quelle manière il choisira de se présenter. Il SERA CANDIDAT et c'est la chose la plus importante aujourd'hui pour les militants du MRC et pour l'ensemble du peuple du changement qui préparent sereinement la présidentielle pendant que Owona Nguini et les extrémistes du RDPC se perdent dans le contorsionnisme populiste et les fantasmes juridiques .
Parlant des "Chantalistes" comme Mathias Eric Owona Nguini qui travaille désormais à perpétuer la dictature au Cameroun en échange de privilèges personnels, Pascal Bruckner a écrit : "Le faussaire intellectuel est celui qui préfère les belles théories aux faits têtus, et le confort des dogmes au risque de la liberté". Pour faire simple, je dirais que le faussaire intellectuel est celui qui aime l'odeur de la sauce et qui préfère le confort de la salle à manger aux épreuves et risques liés à la lutte de libération d'un peuple victime de l'oppression de la tyrannie.

Allant d'ailleurs dans le même sens, Romain Gary dans Les cerfs-volants écrit : "Rien n'est plus facile que de se draper dans la dignité d'intellectuel quand on a renoncé à toute dignité humaine".