Le maire PCRN d'Esseka n'est pas du tout content par rapport au traitement que réserve les dirigeants camerounais aux Chefs des Exécutifs Municipaux, communément appelés Maires. Dans une tribune, il crie son ras-le-bol, et appelle à des réformes qui donnent plus d'autonomies aux mairies.
"Comment comprendre que, sous l'ère de la décentralisation, l'on dise que les Maires ne sont pas capables de gérer des projets de plus de 100 millions de FCFA? Vous observerez qu'aucune compétence transférée par le gouvernement n'octroie un budget de plus de 100 millions avec le Maire comme Maître d'Ouvrage, sinon c'est dotation ponctuelle gérée depuis Yaoundé. Seul le partenaire Feicom franchit cette barre.
Alors qu'aujourd'hui les mairies deviennent de véritables sociétés auxquelles on exige l'adoption de budgets programmes c.a.d. la performance, avec à leurs têtes de véritables chefs d'entreprise qui font montre, de plus en plus, de capacités managériales modernes visant l'efficacité dans les missions qui leur incombent.
Pendant ce temps, des milliards sont engloutis ailleurs sans résultat probant!
Que l'on arrête d'infantiliser les Chefs des Exécutifs Municipaux. Ils méritent plus de respect, de considération et montrent au quotidien qu'ils sont capables malgré leurs environnements difficiles.
Les Magistrats Municipaux sont désormais les garants du développement local concret. On doit leur faire confiance.
Donnez leur des moyens conséquents pour développer leurs économies locales, en donnant l'emploi aux jeunes abandonnés à eux-mêmes, dans les domaines de l'agriculture, l'élevage, le sport et le tourisme. Mais aussi des ressources pour offrir des services de base de qualité pour le bien-être quotidien: eau potable, énergie électrique, route praticable, accès aux soins de proximité, et une éducation de qualité".