Vous-êtes ici: AccueilOpinionsActualités2018 03 03Article 434441

Opinions of Saturday, 3 March 2018

Auteur: Venant Mboua

Remaniements: comprendre le choix porté sur des anglophones par Paul Biya

Paul Biya entouré de ses collaborateurs Paul Biya entouré de ses collaborateurs

Les deux Anglophones nommés aux misnistères de souveraineté sont aussi deux personnalités parmi les plus controversées de la crise actuelle

1- Paul Atanga Nji: Toujours Secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité, il devient le premier anglophone ministre de l'Administration Territoriale sous Paul Biya.Il a toujours nié l'existence d'un problème anglophone et mène une lutte à mort (et use de tous les moyens) contre ses frères. Pour celà, il a échappé de justesse à un lynchage par les populations de sa ville d'origine, Bamenda, au début de la crise.

Considéré par les médias comme une personne à la moralité douteuse, il a d'ailleurs été, au cours d'une émission tv de grande écoute, qualifié de "bandit" et de "repris de justice" par un magistrat, à l'époque Conseiller général à la Cour Suprême. Atanga Nji n'a jamais ni protesté ni constesté ni dénoncé cette affirmation. Son parti, le gouvernement et celui qui l'a nommé n'ont jamais réagi après cette déclaration portant atteinte à l'honneur d'une personnalité publique.
Quelques semaines plus tard, ledit magistrat fut enlevé à son domicile par des gendarmes et interné sans jugement pendant de longs mois. Les motifs de son arrestation n'ont jamais été rendus publics

2 - Nalova Lyonga: Enseignante d'université, elle était le Vice-Chancellor (recteur) de l'université de Buea au début de la crise. Elle fut accusée d'avoir appelé les forces de l'ordre à l'intérieur du campus pour réprimer la manifestation pacifique d'étudiants dont les images horribles hantent encore les esprits. Dans la riposte improvisée du gouvernement à cette crise, Mrs Lyonga fut limogée de son poste. La voici, un an plus tard, premier citoyen anglophone à la tête d'un ministère en charge de l'Éducation nationale.