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Opinions of Friday, 26 January 2018

Auteur: Vincent Sosthène Fouda

La main-mise du régime Biya sur tous les services publics

Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans déjà Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans déjà

Le service public constitue la concrétisation institutionnelle du principe de solidarité. L’école, par exemple, traite chaque élève comme s’il était unique. Le Régime actuel pratique exactement le contraire.

Mais comme il est en place depuis trop longtemps, les victimes n’arrivent plus à faire la différence entre le bien et le mal, elles ne savent plus ce qu’est le service public. Le régime du renouveau a démantelé le service public et n’a pas ouvert la porte au marché libéral qui, par essence, se nourrit de concurrence et de profit.

Il a démantelé le service public, il l’a privatisé pour le mettre dans la poche de ses princes, ces hommes et ces femmes en costume trois-pièces et une pochette blanche rosicrucienne sur la poitrine. (...) l’essentiel n’est pas de gloser sur le mérite ou le démérite de notre critique aujourd’hui, mais bien plutôt de constater à quel point le mouvement de démembrement du service public prend de l’ampleur dans notre pays.

Il ne s’agit plus tenir compte d’une minorité, celle qui est satisfaite, qui s’engraisse sur le dos des gueux, il faut rassembler par le biais d’un consensus laborieusement élaboré par toutes les parties, afin d’obliger les tenants du pouvoir gouvernant à ne pas tout démolir.

Au MCPSD, nous sommes pour l’établissement d’un rapport de force avec le pouvoir afin qu’il n’asphyxie plus le peuple, que l’assiette fiscale soit équitablement repartie avec un système de péréquation juste et honnête. Il faut créer de l’emploi non dans le discours, non dans les slogans creux, mais dans les faits, par une politique incitative pour l’investissement. Nous devons pouvoir inciter à l’investissement, favoriser le retour des initiatives de nos compatriotes.

Nous sommes convaincus que nous ne devons pas cliver la société camerounaise, majorité contre minorités, ethnies contre les ethnies, langues contre langues, gagnants contre perdants et tant pis pour ceux-ci! Nous devons construire l’esprit de démocratie y compris dans notre économie.

J’ose espérer un sursaut de conscience face à ce danger, mais vous avoue ma crainte : le vent dominant couvre les appels que font les partis comme le MCPSD. Nous avons la main tendue…