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Opinions of Wednesday, 20 December 2017

Auteur: Hamidou Hamadou

Elections 2018: tout va se jouer dans le Grand Nord

Le PJP est présenté comme le parti de la nouvelle génération Le PJP est présenté comme le parti de la nouvelle génération

Le Grand-Nord Cameroun dispose d'une forte population. Une population en majorité Jeune. C'est aussi une région qui dispose d'un fort Électorat. Contrairement à ce que pensent beaucoup de nos frères sudistes, il y'a jamais eu de bétail électoral dans la partie septentrionale. Cette vaillante population et dynamique a toujours participé aux différentes consultations électorales en opérant le bon choix, le choix de la légitimité et le choix de la vérité. Il y'a qu'avoir en 1992 lors des élections législatives et municipales où le Parti Traditionnel des Nordistes, l'UNDP a obtenu 68 députés à l'Assemblée Nationale.

À cette époque-là, la vraie voix de la population a été prise en compte. Aujourd'hui l'UNDP a perdu son electorat à cause de la patrimonialisation de ce parti par Bello Bouba et Mohamadou Ahidjo. C'est l'une des causes de la radicalisation de Tchiroma et Hamadou Moustapha qui ont déserté ce parti, qui autrefois beaucoup des nordistes se sont sacrifiés pour lui donner une certaine vitalité politique. La sociologie électorale et politique du Grand-Nord Cameroun est très complexe.

Depuis 1992, le gouvernant central s'appuie sur des alliances et le soutien d'une certaine élite politico-traditionnelle pour renverser la dynamique. La vraie voix de la population légitime n'est jamais prise en compte. Les résultats électoraux découlent toujours de la machine de fraude mise en place par une certaine élite pantouflarde et pouvoiriste pour se maintenir à la mangeoire. Le grand-nord est cette région qui vit dans la paupérisation. Une région menacée au quotidien par les prises d'otages et les attaques récurrentes au quotidien de disciples d'Aboubakar Shekau.

La population subi en ce moment des délestages tous les jours qui viennent s'ajouter à la pénurie d'eau, le chômage, manque de soins de santé et certaines infrastructures routières. Il y'a qu'à voir les résultats de l'ENAM pour s'en rendre compte de la marginalisation de la pauvre population et l'"hyper-puissance" de l'elite politico-traditionnelle. Comme le disait un ancien pm originaire du grand-nord :"le Cameroun c'est le Cameroun".