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Opinions of Saturday, 4 November 2017

Auteur: Via la page Facebook de Ndzana Seme

Eric Kouatchou révèle comment Belinga Eboutou les a corrompu

Les faits se déroulent durant le USA-Africa Leaders Summit qui s'était tenu du 4 au 6 août 2014 Les faits se déroulent durant le USA-Africa Leaders Summit qui s'était tenu du 4 au 6 août 2014

Paul Biya s'est éternisé à la tête de l'État et a bloqué tout exercice de la démocratie au Cameroun, non pas seulement parce qu'il a installé un régime militaire excessivement violent envers les "opposants", ou parce que cette opposition est faible ou affaiblie et corrompue, mais surtout grâce à l'aide qui lui apportent certains journalistes camerounais des média consommés par les camerounais. Et les journalistes en question ne sont pas seulement ceux des média d'Etat bien connus, mais ceux de la presse et des média dits privés et indépendants, ceux-là mêmes qui sont justement les plus lus et écoutés par les citoyens camerounais.

Certains comportements de la presse et média privés ont toujours parus suspects toutes les fois que Paul Biya est réélu depuis 1990. A toute approche des élections, ces journalistes dits indépendants ont souvent allumé des débats sur le tribalisme, qui favorisent le parti-Etat RDPC et son candidat naturel, à l'aide de se présente dès lors comme le rassembleur seul à même d'éviter au Cameroun une guerre tribale. Une vieille stratégie qu'utilisaient les colons français quand ils refusaient de quitter le Cameroun. Pour remplir cette sale besogne, ces journalistes ont souvent été suspectés d'être corrompus par le régime Biya, mais sans preuves. Mais Dieu nous les a données ce jour.

Les faits se déroulent durant le USA-Africa Leaders Summit qui s'était tenu à la Maison blanche du 4 au 6 août 2014 sur invitation du président Barack Obama. Paul Biya est logé au Four Seasons Hotel. Martin Belinga Eboutou aussi.

C'est dans cet hôtel que Belinga Eboutou invite et reçoit huit journalistes camerounais dans sa chambre, où ils restent debout à l'écouter pendant plus de 30 minutes. Il leur donne des instructions sur les articles, éléments et images qu'ils doivent publier pour présenter la meilleure image de Paul Biya durant son séjour pour ce sommet. Entre autres, il leur demande de dire que la communauté camerounaise des Etats-Unis a accueilli le couple présidentiel Biya en grande pompe, et d'attaquer les activistes camerounais anti-Biya parce que, dit-il, ils veulent ternir l'image du Cameroun. Et il leur demande de ternir aussi leur image.

Les journalistes et cameramen que Martin Belinga Eboutou a reçus dans sa chambre du Four Seasons Hotel sont:
*Eric Golf Kouatchou, correspondant cameraman de Canal 2 Paris.
*Thierry Ngongang, journaliste à STV2, Cameroun
*Richard Kenmogne, directeur de publication de Point Afrique le magazine panafricain
*Patrick Tchoua, de Le Jeune Détective
*Jean-Jacques Ewong, de l'Agence d'images ARAS
*Jules Njawe, chroniqueur d'Afrique Media TV
*Pauline Biyong, directrice de publication de The Spark et de La Cité FM
Et deux autres, dont l'un est de Canal 2

Après leur avoir longuement parlé, Belinga Eboutou les a regardé, mais aucun d'entre eux n'a posé de questions. Certainement qu'ils attendent tous qu'il "parle". Belinga Eboutou les comprend très vite et leur demande: "Qui est le doyen parmi vous?" Ils disent tous que c'est Patrick Tchoua. Martin Belinga Eboutou prend une enveloppe contenant $20.000 (vingt mille dollars américains) et la remet à Patrick Tchoua, en leur demandant de se la partager.

Les huit individus s'engouffrent dans un ascenseur et ressortent au parking du sous-sol, où ils se réunissent pour le partage. Mais aux huit noms de ceux qui étaient présents, en dehors de Pauline Biyong à qui Belinga Eboutou a donné son enveloppe individuelle, Patrick Tchoua ajoute le nom d'un gardien, qu'il présente comme un journaliste qui va aussi faire le (sinistre) travail.

Les autres sont tellement pressés de recevoir leurs dollars, 2, 220 chacun, qu'ils préfèrent ne pas discuter. Ils reçoivent chacun sa part de $2,220 et Patrick Tchoua garde deux parts, soit $4,440.

Et comme c'est un garde du corps de Martin Belinga Eboutou qui leur avait facilité la rencontre avec le directeur du cabinet civil, les huit tombent d'accord que chacun contribue $50 pour aller donner sa part au garde du corps.

Ils chargent Jules Njawe d'aller donner sa part au garde du corps. Jules Njawe prend les $450 et entre dans l'ascenseur pour remonter. Mais il prend soin de soutirer $150, et il va remettre seulement $300 au garde du corps.
Pour sa part, Patrick Tchoua est certainement allé jeter un $200 à son gardien de journaliste et a empoché reste. Après cela, on comprend la virulence des attaques de ces journaleux gueux contre tout ce qui est contre Paul Biya. Car pour exécuter leur marché de coquins avec Belinga Eboutou, l'on se souvient de leurs tirs à boulets rouges contre les activistes anti-Biya présents à DC à cette époque, et leurs discours dithyrambiques en faveur de Paul et Chantal Biya, des chants de griots que même Charles Ndongo n'avait jamais pu produire.

Dans un "chantier" de Paris, entre deux cuisses de poulet bien braisé arrosé d'alcool, Eric Golf Kouatchou est inconsolable. Il dénonce la prostitution journalistique au Cameroun, même comme il avait mangé sa part. Martin Belinga Eboutou est, pour lui, l'homme qui pourrit la presse camerounaise, un "manipulateur... instrumentateur des journalistes". Il tient à se démarquer du bateau de Paul Biya... qui coule.

Quand nous vous disons souvent que les exécuteurs des œuvres basses de Paul Biya écriront des livres entiers, en mangeant la terre les trois doigts en l'air, pour soutenir les thèses selon lesquelles ils n'ont jamais collaboré avec le régime Biya. Que Paul Biya quitte seulement le pouvoir, d'une manière ou d'une autre, et vous verrez.

C'est ainsi qu'en 2011, les journalistes "indépendants" camerounais étaient de la même manière passés à la caisse de la présidence à Etoudi, afin de contribuer à faire élire Paul Biya en dénigrant tous les autres candidats et en fabriquant des épouvantails tels que le tribalisme. Nous venons de voir comment, toute honte bue, ces journalistes combistes venaient de soutenir Ali Bongo, en usant de leurs média montés grâce à leur prostitution auprès du régime criminels de Paul Biya.

Certains comme Patrick Tchoua, ne sont pas étrangers aux crimes commis par le régime Biya contre les journalistes camerounais, à cause de leur rôle d'indics, qu'ils jouent au service de Belinga Eboutou au sein des journalistes.