Opinions of Saturday, 7 June 2025
Auteur: Joseph Emmanuel Ateba
« Science sans conscience est un abîme de l’âme ». En 2008, pendant que certains universitaires pensaient que la modification de la constitution était anticonstitutionnelle et que BIYA était le seul camerounais ne pouvant bénéficier de la levée de limitation de mandat en évoquant la règle de droit qui dit que la loi n’est pas rétroactive, un universitaire considéré comme l’un des plus brillants en la matière a soutenu le contraire en affirmant que, non seulement la modification était légale mais que BIYA pouvait se représenter. La suite tout le monde connaît. L’éminent constitutionnaliste s’est vu porter au poste de doyen et aujourd’hui recteur d’une des universités du Cameroun.
Au moment où le débat sur la nullité du mandat impératif bat son plein, le même universitaire dont personne ne peut douter du savoir en la matière a choisi d’aller donner sa signature scientifique non pas dans un média accessible à tous mais dans une télévision logée à la présidence de la république.
Sans être un divin, tout le monde pouvait imaginer que tout pouvait sortir de là sauf la rigueur scientifique. Notre brillant universitaire n’a pas eu la pudeur de faire semblant de rester dans l’analyse scientifique même s’il la savait biaisée et a préféré assumé une position partisane. C’est ainsi qu’on a pu entendre: «Il n y a pas match. Le match c'est avec qui ? Le moment venu, le peuple camerounais saura reconnaître les menteurs, et leur dira d'attendre." À la place de la signature scientifique annoncée, on nous livre une signature gastronomique.
L’un des plus grand mal que BIYA a fait au Cameroun est d’avoir réussi l’exploit de tenir en laisse notre meilleur ressource intellectuelle au nom des considérations digestives. À cause de BIYA, les intellectuels ont cessé d’être des modèles et des références pour les plus jeunes. Les feymans, les prostituées de luxe et dans une moindre mesure les footballeurs sont devenus les modèles d’excellence.
Au Cameroun, n’importe quel quidam peut insulter un Maurice KAMTO, on peut faire marcher un Magloire ONDOA pour un petit poste, bousculer un Charly Gabriel MBOCK en route sans ménagement, laisser mourir un MOMO NDZANA et MENDO ZE dans l’indigence malgré leurs livres et chansons à la gloire du Roi Lion et son épouse, jeter un Alain FOGUE en prison comme un vulgaire malfrat, transformer des FAME NDONGO en créatures. Certains universitaires pour des raisons de sécurité ont choisi le silence pendant que d’autres ont opté pour l’exil. Que peut-on attendre d’un système dont l’objectif est de dévaluer et d’assujettir tout ce que le Cameroun a de plus valeureux? Dieu merci, il y’a quelques uns qui osent comme Maurice KAMTO, ABAH OYONO où BAHEBECK avec l’espoir qu’ils ne nous lâcherons pas comme les OWONA NGUINI, ABOYA et autres.
Vivement la libération en cette année 2025 afin de recouvrer tout ce potentiel pour le mettre au service de la nation.