Que le RDPC, les politiciens-juristes, les juristes de fortune, les journaleux et les intellectuels pantouflards arrêtent de manipuler l'opinion au sujet de la recevabilité de la candidature de Maurice KAMTO comme candidat du MRC à l'élection présidentielle de 2025.
Maurice KAMTO sera directement et pleinement candidat du MRC à l'élection présidentielle de 2025, Aucun texte juridique ne l'en empêche. Aucune disposition d'une lois camerounaise ne dispose que pour présenter un candidat à une élection présidentielle, un parti politique doit avoir pris part aux précédentes élections législatives ou municipales. La loi électorale dit que le candidat doit être présenté par un parti "REPRÉSENTÉ" dans l'une ou l'autre de ces assemblées.
Au regard de notre Constitution, de la jurisprudence et la pratique politique camerounaises, le MRC a le droit de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle ; par conséquent, Maurice KAMTO, son candidat, sera candidat à l'élection présidentielle d'octobre prochain.
On se demande bien si les professeurs et avocats qui écument les plateaux de télévision pour soutenir le contraire ne réalisent pas que, par haine d'un homme, d'un parti politique, par couardise et pour plaire au régime kleptocratique du BIYA-RDPC, ils bafouent la science juridique.
Savent-ils simplement que leurs étudiants les regardent couler dans ce naufrage juridique ?
On n'ose pas ici s'attarder sur le cas des des pseudo-juristes qui peuplent l'espace public et polluent ce débat fabriqué pour distraire les Camerounais.
Le capitanat de cette équipe bigarrée de juristes de fortune est monsieur Paul ATANGA NJI, dont chacun connaît le "brillant parcours" dans les facultés de droit des universités camerounaises ou étrangères. Il est bruyamment appuyé par des journaleux, bavards, aussi creux que prétentieux, notamment ceux de la CRTV, Cameroon Tribune et de leurs filiales qui ne sont plus à présenter.
Ces épidémiologistes, historiens, philosophes qui s'essaient au droit, et de surcroît au droit constitutionnel, et autres juristes de saison qui saturent les médias avec leur "science" à longueur de journée, soutiennent que le MRC ne peut pas présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2025 sur la seule base de ce qu'ils "pensent" et non en visant des dispositions de la Constitution ou du Code Électoral.
Il est temps que cette cohorte de spécialistes auto-proclamés cessent de manipuler l'opinion.
Voici ce que nous autorisent à dire la Constitution, la loi électorale et la jurisprudence des plus hautes juridictions de notre pays:
1- L'article 121 du Code Électoral dispose qu'un candidat à l'élection présidentielle, qui ne se présente pas comme un candidat indépendant sur la base de 300 signatures de personnalités dont la liste est arrêtée par le Code Électoral, peut être présenté par un parti politique "représenté" à l'Assemblée nationale ou dans un Conseil municipal.
2- En 2013, une jurisprudence de la Chambre administrative de la Cour suprême, alors présidée par M. Clément ATANGANA désormais président du Conseil Constitutionnel, a établi que l'on ne peut pas appartenir à deux partis politiques à la fois. Et donc que dès qu'une personne prend la carte d'un nouveau parti politique, elle perd automatiquement sa qualité de membre de son ancien parti.
3- Sur la base de cette réalité juridique, les élus du SDF qui ont adhéré au MRC et pris leurs cartes de militants de ce parti sont, en fait et en droit, des militants et REPRÉSENTENT ce parti au Conseil municipal de Bafoussam 1er, de la même façon que les anciens élus municipaux du SDF de la même commune qui ont rejoint le RDPC le 24 mars 2025 y représentent le RDPC.
3- Honorable Jean Michel NINTCHEU, élu sur les listes du SDF, qui a rejoint ensuite son ancien parti, le FCC, siège à l'Assemblée nationale en tant que député représentant du FCC. Ainsi, dispose-t-il d'un macaron aux couleurs du FCC à l'Assemblée nationale.
4- Il s'ensuit, d'une part, qu'un élu qui quitte le parti où il a été élu n'abandonne pas son mandat dans ce parti en adhérant à un nouveau parti. Il s'en va avec ce mandat et avec celui-ci il représente son nouveau parti au sein de l'assemblée où il siège. D'autre part, s'agissant plus particulièrement d'un député à l'Assemblée nationale, la Constitution camerounaise en vigueur est très explicite. Aux termes de son article 15 :
(2), "Chaque député représente l’ensemble de la Nation.
(3) Tout mandat impératif est nul."
L'interdiction du "mandat impératif" signifie simplement que le mandat n'appartient pas au parti politique dans les rangs desquels le député a été élu, en sorte que celui-ci perdrait ce mandant s'il était exclu de ce parti ou s'il adhérait à un autre parti.
Au lieu de faire la politique de l'autruche, les professeurs, avocats et tous les apprentis juristes qui tiennent tant à voir la candidature du MRC être recalée par ELECAM et le Conseil Constitutionnel dans les mois qui viennent, devraient suivre avec un intérêt particulier la guerre judiciaire interne en cours au sein du RDPC. C'est aussi simple ! C'est pour cela sans doute que des juristes du dimanche s'évertuent à vouloir compliquer la question de la candidature du MRC.
En effet, ils devraient être davantage préoccupés par le procès, en cours devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, intenté par le Conseiller Municipal Léon Theiller ONANA contre son parti pour demander au juge des référés de constater que Paul BIYA n'est plus Président National du RDPC, que les mandats de toutes les instances de leur parti ont expirés depuis le 16 septembre 2016, puis de désigner un mandataire Ad hoc pour convoquer le Congrès du parti et en fixer l'ordre du jour.
Quand vont-ils réaliser que, pendant qu'ils s'épanchent sur la recevabilité de la candidature de Maurice KAMTO portée par le MRC, le RDPC est ainsi plongé dans une situation juridiquement inextricable? Les statuts du RDPC disposent que le Président National du RDPC est son candidat à l'élection présidentielle. Or, depuis le 16 septembre 2016, Paul BIYA n'est plus légalement le Président National du RDPC. Par ailleurs, les mandats du Comité Central et du Bureau Politique de ce parti étant expirés depuis la même date, il est aujourd'hui impossible pour le Président National de fait, le Comité Central et le Bureau Politique de ce parti, aux mandats tous expirés, de convoquer légalement le Congrès, seule instance capable d'élire un nouveau Président National en remplacement de l'ancien, Paul BIYA.
Dans cette configuration, il ne reste plus au régime BIYA-RDPC qu'un coup de force pour conserver le pouvoir après l'élection présidentielle d'octobre prochain.