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Opinions of Friday, 28 July 2023

Auteur: Jean Claude Mbedé

Succession : Samuel Eto'o prié de choisir entre la politique ou le football

Réaction de Jean-Calude Mbede Fouda Réaction de Jean-Calude Mbede Fouda

On est en plein derby entre l’intelligence (Tagne) et la vanité (Eto’o). Mais avant, plantons le décor.

En journalisme, l’éthique recommande à chaque média ou journaliste de préciser la nature du contenu éditorial publié au sujet d’un acteur social ou un sujet précis.

Ce canon impose notamment de faire savoir au public s’il s’agit d’un genre journalistique formel et unanimement accepté ou d’une publicité.

Dimanche dernier, la énième faute professionnelle (volontaire?) de Canal 2 International a été de n’avoir pas clairement averti ses téléspectateurs qu’il s’agissait d’une émission “payée” par les soins de la Fecafoot pour “laver” l’image de son président. Souvent on parle de publi- info. Ici je vais me permettre de dire “publi-entretien”.

Ne pas le dire aurait pu laisser croire que l’émission était saine et réalisée selon les normes d’équité comme l’aurait été libre “La Vérité en face” sur Equinoxe Télévision.

À contrario, dimanche, tout a été décidé et choisi par la Fecafoot – Officiel, du présentateur aux questions qui devaient être posées à l’invité.

Au cours de ce rendez-vous, le journaliste a parfois aidé l’invité à trouver des réponses aux questions quand il n’a a pas répondu lui-même à celles posées par un ’invité au sommet de son arrogance, sûr de jouer en terrain conquis, pour encenser la Fecafoot.

Une information apparemment anodine a émergé de ce match amical télévisuel de 120 minutes, prolongé outre mesure par la seule volonté du “client” Fecafoot. L’invité a indiqué que Monsieur Jean-Bruno Tagne, ancien directeur de campagne de Samuel Eto’o, aurait été écarté de la direction de la Fecafoot parce qu’il aurait soutenu le candidat Maurice Kamto pendant l’élection présidentielle de 2018.

On pourrait bien se demander ce que l’élection présidentielle entre candidats de partis politiques, – scrutin essentiellement partisan, clivant et politicien-, avait à voir avec le FOOTBALL et l’élection à la Fecafoot, dans un pays où le football a toujours été le principal socle de l’unité nationale.

A titre de rappel, Jean-Bruno Tagne n’a pas demandé à devenir le directeur de Campagne de Samuel Eto’o. C’est l’ancien footballeur à la retraite tourmentée par des affaires personnelles, familiales et judiciaires, se déclinant entre fraude fiscales et d’abandon de fille mineure, qui est allé à la recherche du journaliste le plus crédible du Cameroun pour redorer son blason.

Le rôle de Jean Bruno Tagne n’était là des moins – et c’est là l’occasion de répondre à ceux qui pensaient qu’une telle élection n’eut point besoin de directeur de campagne.

Le journaliste avait pour mission d’user de son entregent pour convaincre l’électorat intellectuel et élitiste qui rechignait à confier les rênes de la Fecafoot à un simple footballeur sans fait d’armes.

Car, plusieurs délégués électeurs pensait justement que Samuel Eto’o ne pouvait gérer la plus difficile administration camerounaise après la présidence de la république, au vu des enjeux stratégiques du football au Cameroun.

Avant d’accepter la proposition d’Eto’o, JBT avait dû demander plusieurs rencontres et des garanties que le moment venu, la gestion allait se dérouler selon les promesses faites à la jeunesse et aux intellectuels. Avec le candidat, il avait été convenu que l’arrivée de Eto’o à la Fecafoot devait servir de laboratoire d’une nouvelle gouvernance et d’un changement radical de l’image de l’administration à sortir du football qui est une belle vitrine pour atteindre une jeunesse sans repères ni modèles.

Dans ses rêves, JBT en rejoignant la Fecafoot avait rêvé grand. Journaliste et communicateur dans l’âme, pour lui la Fecafoot devait permettre une certaine renaissance et le succès retentissant de l’administration Fecafoot devait faire de d’émules dans la république.

Le pauvre avait rêvé d’une administration exemplaire, transparente qui fît rêver la jeunesse et montrer à ces “vieux” au pouvoir que la jeunesse peut.

Bien sûr, lors de chaque élection, – tout le monde sait-, le directeur de campagne est toujours l’homme de confiance du candidat. Et il est presque toujours Premier ministère après une élection présidentielle.

Le JBT que je connais depuis une vingtaine d’années ne pouvait aussi accepter de s’engager dans un projet foireux. Et il est normal qu’il n’ait pu tenir un mois dans la gestion actuelle de la Fecafoot. Cette gestion plus calamiteuse que celle l’ayant induit à écrire le plus grand ouvrage dédié au football camerounais: “Programmé pour Échouer “.

L’affaire Eto’o -Tagne est la meilleure métaphore de Samuel Eto’o: sournois, manipulateur, arrogant, vaniteux et malheureusement incompétent.

En le recrutant, il avait présenté JBT comme un homme brillant. Une fois élu, il lui a contesté son soutien imaginaire à Maurice Kamto.

Juste pour ceux qui douteraient encore de la politisation de la Fecafoot par in incompétent vaniteux qui rêve de devenir le George Weah du Cameroun en brulant des étapes.

Aurait-il oublié quelques détails? Avant de devenir président de la république, Son excellence George Weah a été un footballeur exemplaire. Un père de famille respectueux de sa femme et de sa fille camerounaise. Un modèle pour sa jeunesse qu’il n’a jamais enfermé dans des prisons en vantant son bras long. George Weah a payé des primes de joueurs à tous ses coéquipiers et n’a jamais humilié personne sur son chemin pour s’imposer avec son argent.

Très important, George Weah a eu l’humilité de construire patiemment sa trajectoire politique. Quand il a été taxé d’illettré, il est rentré humblement à l’école pendant des années.

Que fait Samuel Etoo? Il prend des raccourcis. Au lieu d’aller étudier, il s’est fait offrir un PH.D Honoris causa obtenue grâce à sa popularité. Et se fait appeler Dr…

En s’associant à ce personnage narcissique er ambitieux, Jean Bruno Tagne n’a pas seulement certainement voulu croire que chaque être humain a droit à une deuxième chance.

Peut-être avait-il oublié qu’il n’y a pas de règle sans exception: Eto’o dans son ego’o est plutôt incorrigible.

Jean Claude Mbede Fouda

Journaliste en retrait