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Opinions of Monday, 21 December 2015

Auteur: Valery Zoulla

Succession : Akonolinga, Nanga Eboko et Metet ont-ils un mot à dire ?

Paul Biya, après s’etre désolidarisé de sa propre tribu, a remis toute sa sécurité et son prestige entre les mains des originaires de Nanga – Eboko, Akonolinga et ses amis de Metet.

Le portrait d’un potentiel successeur se complique davantage, on dirait que l’alternance au sommet de l’Etat impose son diktat sur la neutralité des regards de positionnements. Toutefois, cette alternance est loin d’être un sujet tabou. Un débat qui ne quitte jamais les esprits d’une certaine classe recensée entre l’opulence et la répugnance. Certains jouent à l’indifférence politique à ce sujet, pourtant dans les coeurs et les esprits, c’est leur souhait quotidien. Cependant, c’est la presse qui est pointé du doigt comme celle qui attise cette préoccupation masquée et majeure des Camerounais.

Dans cette optique, s’il faille soutenir que l’actuel chef de l’Etat aurait déjà joué sa partition, il faut aussi reconnaître que son héritage est sourdinement disputé par les  délateurset les chauves souris de la mangeoire. L’attachement des ministres et directeurs généraux aux affaires, pendant de longues années, confirme sans doute la prière quotidienne de chacun de succéder à Paul Biya. Entre temps, ils jouent tous aux enfants dociles et indifférents au pouvoir. Pourtant chaque héritage a un successeur ou des successeurs. Que dirons de celui de Paul Biya légué par Ahidjo sous le contrôle d’une constitution rigoureuse et intouchable ? Le chef de l’Etat garderait-il des secrets qui dépassent la curiosité de l’opinion et à quand il compte les dévoiler pour libérer le Cameroun de l’incertitude politique ? Pour le moment, aucune démarche du régime en place ne permet aux Camerounais d’imaginer une quelconque figure à qui sera léguée la présidence de la République du Cameroun.

La constitution en cas de vacance ou décès du chef de l’Etat prévoit une transition politique dirigée par le président du Sénat avec pour mission d’organiser et conduire l’élection présidentielle , sans que les président des deux Chambres du parlement ne se représentent comme candidat. Cette description suffit pour confirmer avec aisance que le fauteuil de Paul Biya n’est acquis d’avance que par un certain réseau. A la différence que son pouvoir actuel lui ouvre toutes les voies dans la préparation d’un successeur constitutionnel depuis le Rdpc en passant par les forces traditionnelles africaines et la supercherie des grandes puissances.

Dispositions sécuritaires et contrôle du prestige

Les signes précurseurs sur la succession de Paul Biya plaident en faveur de la Haute Sanaga, Nyong et Mfoumou et le Nyong et So’o. Ces trois départements entretiennent une proximité très significative avec le pouvoir. A l’évidence, tout le renseignement du pays s’est concentré depuis l’arrondissement de Nkolmetet où Martin Mbarga Nguele et le général Amougou Emmanuel sont nés. Mva Albert Cherel leur aurait légué cette posture sécrète. De Metet , il n’y a qu’un pas pour franchir Bidjo, village du divisionnaire Eko- Eko Léopold Maxime camer.be, patron de la Dgre avec cérise sur le gâteau Joseph Beti Assomo, promu au Mindef. Alain Mebe Ngo’o se sentirait trahi par son père adoptif alors dépêché aux Transports pour remplacer le beau frère direct de Paul Biya.

L’on pourrait être tenté de savoir ce qui se dessine dans cette démarche méthodique au crépuscule d’une fin de règne au Cameroun pendant que la Haute Sanaga dirige actuellement le pays avec les secrets de la cuisine interne et les postes du pays qui ne s’arrêtent pas de leur être confiés. Lors de la nomination des gouverneurs, les Camerounais n’ont pas été surpris d’entendre le nom d’un certain Mvogo Grégoire, promu gouverneur à l’Est tandis que certains grands préfets convoitaient la région du soleil levant. Tout compte fait, le Cameroun aura un chef de l’Etat après Paul Biya. Il ne sera ni du Nord, ni du Sud, ni de l’Ouest, ni de l’Est mais un Camerounais taillé à la mesure du respect des valeurs patriotiques sans fioriture. Ce sera un vieux routier de la mangeoire rarement cité dans les actes scandaleux décriés par l’opinion et la justice. Soucieux de l’avenir du Cameroun, on ne doit retrouver en lui les traces d’un prévaricateurs.