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Opinions of Monday, 8 August 2016

Auteur: camerounlink.com

Soldats de guerre: La Convention de Génève bafouée

Soldats de guerre Soldats de guerre

Les textes datés de 1864, 1906, 1929 et repris en 1949 puis en 2005 obligent à la prise en charge par les Etats des prisonniers de guerre.

Les Conventions de Genève sont des traités internationaux fondamentaux dans le domaine du droit international humanitaire. Elles définissent des règles de protection des personnes en cas de conflit armé, notamment les soldats de certaines actions, les blessés et prisonniers de guerre, mais aussi les civils et leurs biens. La première Convention de Genève date de 1864. Cependant les textes en vigueur aujourd’hui ont été écrits après la seconde guerre mondiale. Sept textes ont cours en ce moment : les quatre Conventions de Genève du 12 août 1949, les deux protocoles additionnels du 8 juin 1977 et le troisième protocole additionnel de 2005. Les quatre Conventions de Genève ont été mondialement ratifiées, ce qui signifie que chacun des États du monde s’engage à les respecter.

Dans ces textes, le terme « prisonnier de guerre» est défini. C’est un combattant qui a été capturé. Cela peut être un soldat d’une armée, un membre d’une milice, ou encore certains civils comme les résistants. La Convention la plus récente permet au Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) de rendre visite à tous les camps de prisonniers de guerre sans aucune restriction. Le Cicr peut également s’entretenir, sans témoin, avec les prisonniers. Celle-ci fixe également les limites sur le traitement général des prisonniers comme l’obligation de traiter humainement les prisonniers. La torture et tous les actes de pression physique ou psychologique sur ces derniers sont strictement interdits. On y parle aussi des obligations sanitaires, que ce soit au niveau de l’hygiène ou de la nourriture et le respect de la religion des prisonniers.

Autant de dispositions qui n’ont pas été respectées au regard de la maltraitance subie par les 87 ex prisonniers de guerre de Bakassi. Or, les articles 29 et 30 de ladite convention mentionnent que les prisonniers de guerre disposeront, jour et nuit, d´installations conformes aux règles de l´hygiène et maintenues en état constant de propreté. Dans les camps où séjournent des prisonnières de guerre, des installations séparées devront leur être réservées.

En outre, et sans préjudice des bains et des douches dont les camps seront pourvus, il sera fourni aux prisonniers de guerre de l´eau et du savon en quantité suffisante pour leur soins quotidiens de propreté corporelle et pour le blanchissage de leur linge; les installations, les facilités et les temps nécessaires leur seront accordés à cet effet. Par ailleurs, les prisonniers de guerre atteints d´une maladie grave ou dont l´état nécessite un traitement spécial, une intervention chirurgicale ou l´hospitalisation, doivent selon la loi être admis dans toute formation militaire ou civile qualifiée pour les traiter. Aussi, des facilités spéciales sont accordées pour les soins à donner aux invalides, en particulier aux aveugles, et pour leur rééducation.