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Opinions of Wednesday, 20 June 2018

Auteur: Patrice Nouma

Sérail: qui dirige réellement la gendarmerie nationale?

Les camerounais demandent que les jeunes soient nommés ministres Les camerounais demandent que les jeunes soient nommés ministres

Le 13 dernier, sur l'affaire des jeunes filles de Bali torturées, roulées dans la boue, puis violées par les éléments des forces armées de La République du Cameroun (LRC) et qui avaient filmé leur forfait, nous avons dit que ces soldats sont actuellement incontrôlables sur le terrain, absolument libres de faire tout ce qu'ils veulent aux paisibles citoyens anglophones.

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Tout ceci malgré les instructions du Secrétaire d'État à la défense (SED) chargé de la gendarmerie Galax Etoga, qui interdisait dans un message du 16 mai 2018 aux soldats de filmer leurs horribles exactions; comme pour leur dire de continuer de terroriser les anglophones, mais de ne pas filmer leurs actes terroristes.

Deux jours plus tard le 15 dernier, le SED à la gendarmerie a adressé à tous les commandements de la gendarmerie un «Message Fax» portant sur la «diffusion des documents et activités militaires dans les réseaux sociaux» pour leur demander d'obéir, faute de quoi il va sanctionner.

Les camerounais demandent que les jeunes soient nommés ministres. Galax Etoga est jeune. Mais cela n'empêche pas qu'il soit aussi lourd que son prédécesseur le vieux Bokam Jean Baptiste. Tellement lourd qu'il ne peut pas descendre sur le terrain au SUD OUEST / NORD OUEST pour régler la grave situation.

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Tous les ministres imitent le vieux Paul Biya en ce qui concerne la gestion des affaires publiques.
Pendant ses 35 ans au pouvoir, Paul Biya a pris au total 7 900 décrets, dont la plupart sont les nominations des «élites» dans son cercle des dépouilleurs de la fortune publique. «Bon élève» des colons, il perpétue fidèlement l'administration publique coloniale. Il est un bureaucrate qui vit sous les climatiseurs, et c'est tout.

Même si tout le Cameroun brûle, le bureaucrate reste enfermé chez lui, pour pomper des décrets, peu importe s'ils sont exécutés. L'administrateur néocolonial attend tout dans son bureau, où toutes les corruptions étatiques se déroulent.

Tous les membres de gouvernement et les «élites» imitent le style de gestion de Biya. Rien d'étonnant que les militaires font tout ce qu'ils veulent contre les citoyens sur le terrain, tout comme les directeurs et responsables se servent dans les caisses de l'État comme ils veulent. Vivement la fin.

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