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Opinions of Mardi, 9 Novembre 2021

Auteur: BORIS BERTOLT

Sénat : violente guerre ouverte entre Marcel Niat et Meva’a M’Eboutou

Au centre de la discorde, les nominations Au centre de la discorde, les nominations

C'est le désamour entre le président du sénat camerounais et le secrétaire général de ladite institution. Selon les confidences du lanceur d'alertes Boris Bertolt, les deux hommes sont à couteaux tirés dans une affaire de nominations.

Ci-dessous, l'intégralité des confidences

C’est la guerre ouverte au Sénat entre le président, Niat Njifendji et le secrétaire général, Michel Meva’a M’Eboutou. Au centre de la discorde, les nominations.

En effet, Niat Ndifendji a demandé à son secrétaire général de procéder à des nominations. Ce dont Michel Meva’a M’Eboutou s’est opposé pendant plusieurs semaines malgré l’insistance du président du Sénat. D’ailleurs Niat s’en est remis à la présidence de la République pour souligner ce qu’il considère comme une « insubordination ». Il lui a été demandé de prendre ses responsabilités.

C’est ainsi que Niat Njifendji a décidé de procéder contre l’avis de son secrétaire général et par tous les moyens à des nominations. Faisant face à la détermination du président du Sénat, Michel Meva’a M’Eboutou propose dans un premier temps que le règlement intérieur soit écrit. Une manière pour lui de gagner en temps. Niat dit niet et affirme que des nominations seront rendues publiques dans les prochains jours.

Il est important de rappeler ici que depuis huit ans, Michel Meva’a M’Eboutou a procédé à une seule nomination au Sénat. Celle de son petit-fils, Kevin Daniel Ndo Abolo. Ce dernier a d’ailleurs un lourd passif d’escroc et de voleur. Il y a quelques mois, il était arrêté et enfermé au SED pour escroquerie de 3 millions fcfa à un individu sur 10 millions fcfa demandé pour un recrutement au Sénat. En octobre 2017, Daniel Kevin Abolo était arrêté en suisse pour avoir cambriolé six montres dans le coffre-fort d’un de ses amis pour une valeur de 200 000 frs suisse soit 114 millions fcfa. Au cours du procès, il va affirmer : « j’ai pris ces montres car je me suis mis à côtoyer de mauvaises personnes. On sortait beaucoup et on faisait des activités qui coûtent chers. Je voulais garder mes amis et je n’arrivais plus à suivre ». Daniel Abolo reconnaissait donc avoir volé les montres. Le procureur avait requis 2 ans de prison avec sursis contre le prévenu. Après arrangement, facture réglé par son grand-père, ramené illico presto au Cameroun, le petit fils adoré a reçu une promotion.


SENAT: NIAT NJIFENJI 'CONVOQUE' TOUS LES SENATEURS CE JEUDI 11 NOVEMBRE

Le président du Sénat a récemment pris un arrêté. Il s'agit de l'arrêté du Bureau n° 2021/081/AB/SEN, convoquant tous les sénateurs pour une session le jeudi 11 novembre au siège de l'institution.

"Le président du Sénat, président du Bureau du Sénat arrête. Article 1er: Conformément aux dispositions de l’article 4 de la loi susvisée, le Sénat est convoqué, en sa troisième session ordinaire au titre de l’année législative 2021, le jeudi 11 novembre 2021 à 16 heures. Article 2 : Le présent arrêté du Bureau sera enregistré, puis communiqué en français et en anglais partout où besoin sera", lit-on dans la "convocation" du président du Sénat publié dans la parution de ce mardi 9 novembre dans le Quotidien Cameroon Tribune.

La dernière apparition de Niat Njifenji au Sénat date de fin octobre dernier. Il avait accordé une audience à l’ambassadeur du Japon en fin de séjour au Cameroun.

Tsotumo Osawa a fait une escale au Palais des Congrès, siège du Sénat, le vendredi 29 octobre dernier. Il y a été reçu par le président de la Chambre, Marcel Niat Njifenji. Un entretien d’une trentaine de minutes au cours duquel les deux personnalités ont passé en revue différents pans de la coopération bilatérale entre le Cameroun et le Japon.

Et davantage, les multiples projets de développement mis en place par les deux Etats.

D’ailleurs, à l’issue de cette audience, le diplomate japonais a confié à la presse, son souci de voir les gouvernements nippons et camerounais continuer à développer ces plans sociaux.