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Opinions of Wednesday, 9 August 2017

Auteur: http://www.camernews.com

Rien n’est encore perdu pour Yves Michel Fotso

Yves-Michel Fotso, ex-DG de l’ex-Camair et Paul Biya Yves-Michel Fotso, ex-DG de l’ex-Camair et Paul Biya

Ce capitaine de l’industrie camerounaise avait été arrêté le 1er décembre 2010, pour détournement de deniers publics, alors qu’il était administrateur directeur général de la Compagnie nationale aérienne du Cameroun (Camair).

Il a toujours clamé son innocence, en dépit de sa condamnation et des multiples accusations portées à son encontre.Aujourd’hui plus qu’hier, il compte sur une grâce présidentielle. Le nom de l’ancien administrateur directeur général de la défunte Camair a encore fait les choux gras de la presse nationale et internationale cesdernières temps. La raison, la publication d’un document par une structure des Nations Unies. En effet, le Groupe de travail du Haut- Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU juge « non arbitraire », la détention du multimilliardaire Yves Michel Fotso, doublement condamné à perpétuité.

Le natif de Bandjoun,qui continue de clamer son innocence, avait saisi le Groupe de Travail du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU sur,selon lui, sa détention arbitraire. C’est également le même Groupe qui a émis un avis au sujet de la détention de Marafa Hamidou Yaya. Un document qui pour certains vient sonner

le glas de l’homme d’affaires camerounais né le 1er janvier 1960 qui pourrait ainsi passer le reste de ses jours en prison. Pour d’autres, plus acquis en sa cause, rien n’est perdu dans la quête de la libération d’Yves Michel Fotso. Ce d’autant plus que le président de la République, Paul Biya ne s’est jusqu’à présent pas prononcé sur cette affaire ô combien capitale parce qu’elle concerne l’un des hommes d’affaires les plus importants et influents du Cameroun ces trente dernières années. Opérationnel, l’homme a réussi à se constituer un carnet d’adresses significatives dans le monde entier. Au moment où le Cameroun fait face à certaines difficultés financières, une fois libre de tous ses mouvements, le Cameroun peut se servir de cette expertise dont jouit Yves Michel Fotso pour lui permettre de juguler certains maux qui minent à la fois notre économie et nos finances.
Lui permettre d’avoir accès à nouveau à ses comptes serait un moyen pour ce patriotede se constituer des fonds de garantie pour des projets à financements extérieurs. Des projets qui eux-mêmes, pourraient générer de nombreuxemplois et constituer une plusvalue importante à l’économie du Cameroun en quête de croissance à deux chiffres.

Le lobbying en marche

Depuis les temps anciens, et dans presque toutes les civilisations humaines qui peuplent la planète terre, il est un art de la révérence, de la famille, du respect et de la sagesse, qui commande les comportements des enfants, des fils et filles, des élites de tous les niveaux. Cet art enseigne que le retour vers les porteurs et les gardiens des valeurs, les maîtres de l’intelligence collective et de la sagesse sacrée, est une règle dont l’observance garantit la réussite et porte bonheur. C’est pour cette le Pr raison que la Shanda Tomne, après publication de son ouvrage intitulé « J’ai compris Yves Michel Fotso » a engagé une tournée dans toutes les dix régions du Cameroun à l’effet de rencontrer les autorités traditionnelles garant de la tradition à l’effet de plaider auprès du chef de l’Etat, pour la libération de ce brave fils du Cameroun, capitaine d’industrie, qui séjourne en prison depuis sept ans. Ceux qui sont proches de Yves Michel Fotso et qui le côtoient au quotidien disent que celui-ci a remis son sort entre les mains de Dieu, parce qu’il estime au plus profond de lui-même que le président de la République, Paul Biya, entendra sa voix, ses prières et ses suppliques pour qu’enfin, quelques vérités sur son innocence guident sa main vers une décision de grâce. Cela n’est un secret pour personne, Yves Michel Fotso s’est donné pour son pays, qui a tout sacrifié pour mériter la confiance du président.

L’impérative grâce présidentielle…

C’est fort de cet état de service pour le Cameroun que tous ceux qui sont acquis à la cause d’Yves Michel Fotso pensent qu’ils pourraient bénéficier d’une grâce présidentielle d’ici la fin de l’année. Une mesure d’apaisement et de charme de Paul Biya qui pourrait intervenir dans la perspective de la présidentielle de 2018 au Cameroun. La concrétisation de la probable mesure présidentielle qui pourrait s’apparenter à un cadeau de nouvel an pour les bénéficiaires et leurs proches, pourrait aussi résoudre un problème politique : la mobilisation une fois de plus, des fils et filles du Koung-Khi en particulier et ceux de la région de l’Ouest en général derrière l’homme du 06 novembre 1982 qui est considéré par Yves Michel Fotso comme étant son papa. Les mots et les gestes ont tout leur sens en pareille circonstance. Elle viendrait ainsi compléter une liste d’autres actes présidentiels pris ces derniers temps et que quelques analystes inscrivent dans la même logique, et notamment les actes concernant les forces de défense avec la promotion de nouveaux généraux, la création et la mise en fonctionnement de la commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme pour ne citer que ceux-là.

Toutefois, pour nos sources qui croient probable cette démarche qui relève de la seule discrétion du chef de l’Etat, une nouvelle mesure de commutation des peines de certains prisonniers de luxe répondrait à au moins deux préoccupations de l’opinion et contribuerait à grandir l’image du président auprès de ses concitoyens. D’abord, annihiler les récriminations qui ont déferlé au sein de l’opinion publique à la suite de la libération de Me Lydienne Yen Eyoum, avec pour point de discorde, la propension du chef de l’Etat à n’accorder sa grâce qu’aux prévaricateurs bénéficiant de la double nationalité, et notamment française, sous la pression des autorités de ce pays. Ensuite, ramener la dans certains milieux concorde sociopolitiques où l’embastillement de certains leaders continue de créer un sentiment antipathique à l’égard du régime de Yaoundé. Ceux qui évoquent cette hypothèse dans le sérail, reconnaissent que seul le président de la République, chef de l’Etat Paul Biya détient les clés de la mesure en vertu de ses prérogatives constitutionnelles.

Selon certaines sources, de nombreux appels au pardon et à la clémence auraient inondé le bureau du président de la République de plusieurs autorités émanant traditionnelles et politiques. Quoiqu’il en soit, l’important pour le pouvoir de Yaoundé serait de montrer aux yeux de l’opinion nationale et internationale une certaine tempérance, et démontrer à tous que l’opération Epervier n’est pas une opération dédiée à certains règlements de compte qui ne font guère avancer le pays.