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Opinions of Saturday, 14 November 2015

Auteur: jumelles-blog.africaciel.com

RDPC : L'ombre du MRC plane

L'opération de renouvellement des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au pouvoir, vire à la chasse au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), parti politique de l’opposition. Dans cette perspective, des actes de discrimination, de tribalisme, des suspicions, et le clientélisme gangrènent le processus.

A Yaoundé II, le conflit autochtones contre allogènes a ré-émergé, Bétis et Bamilékés s’empoignent pour le contrôle des principaux organes du parti de cette commune de la capitale politique. Les premiers veulent garder entre leurs mains les rouages du parti dans le département, afin de lui éviter d’être vidé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).

Pendant ce temps les seconds quémandent le soutien de leurs camarades pour ramener dans le parti des flammes leurs militants qui ont fait défection au profit du (Mrc) du Pr Maurice Kamto. Pour appuyer leurs doléances, ils brandissent ces actes de discriminations qui ont fait fuir ceux qui ose sont réfugié dans ce parti de l'opposition. De nombreux militants se plaignent de ce que le Maire, des députés, les autorités traditionnelles ont fait bloc contre leurs «frères» du grand Ouest.


Pris en tenaille entre deux feux, les victimes parlent sous anonymat, ils ne veulent pas s’attirer les foudres de leurs camarades du parti et celles de leurs communautés respectives. A Yaoundé I, II, III, dans les sept arrondissements de la ville capitale, le climat est très délétèr, l’atmosphère est très lourde, entend-on ici et là. On s’épie, on se replie sur soi, on achète à tout va les consciences, on anime les querelles entre les adversaires, et on impose des procédures et règles de fonctionnement étrangères au parti. A Yaoundé I, les pontes du parti, le maire Emile Andze en tête violeraient allègrement toutes les règles de fonctionnements du parti, selon Gaïtan Boulana (voir réaction ci-dessous). De manière générale les militants ne se serrent plus la main en guise de salutations, les plus proches préfèrent s’embrasser sur la joue ou sur le front.

Même entre frères du «pays organisateur», sous entendu les ressortissants du Grand Sud, la confiance a fichu le camp, chacun pense que son camarade pourrait l’empoissonner. Personne ne laisse plus son verre sans surveillance ou bouche sa bouteille d'eau ou de bière avec le doigt. Au sommet, les hauts dignitaires du parti imposent leurs décisions, indifférents aux grognements, et aux plaintes de leurs camarades. D’autres magistrats municipaux croient savoir que la base choisit ses hommes en première intention, mais c’est la hiérarchie qui sait de quels personnalités elle a besoin pour mettre en œuvre ses priorités. «On les consulte, mais la sélection finale se fait au sommet», conclut notre source. En tant que maire d’une ville secondaire du pays, ils se sont finalement accoutumés à la dictature dans leur parti… pour vivre en paix.
Réaction des militants

Gaïtan Boulana

Mes inquiétudes et celles de la majorité des anciens et nouveaux camarades sont nombreuses. Elle porte sur le processus électoral pour le compte de la réorganisation des bureaux des organes de base qui a été décidé par le bureau national du parti. Les instructions fermes données par le Président National et les circulaires venues tout droit du secrétariat général du Rdpc, ne sont pas respectés, particulièrement dans le Mfoundi 1.La la position du Président de la commission électorale du Mfoundi, L'honorable Panmachi. n'est pas claire. A t-il été corrompu? A quel jeu joue t-il? Est-il vraiment à la hauteur?

Simplement nous priions le bureau national du parti de nous faire savoir si aujourd'hui encore nous allons droit vers une autre investiture des candidatures du groupe Emile Andze. Car avec ses acolytes présidents de sous-sections, il influence la mise en application effectives des circulaires...Pour dire vrai, il suffit d'un sondage auprès des présidents des comités de base en place pour savoir que le processus d'enregistrement des militants a été tronqué. dans le Mfoundi 1. Nous nous remettons à la diligence du président national afin que l'ordre soit rétablit au Mfoundi 1.

Ndjock Marcel

Dans notre parti, la hiérarchie ne respecte plus la base, elle ne s’inquiète même pas de sa sécurité dans un contexte marqué par les agissements de la secte islamiste Boko Haram. Comment peut-on fait attendre ses camarades du parti de 18 heures à 03 heures du matin juste pour venir chercher les fichiers des comités de base ? Pour moi ce sont des manœuvres que ces grands utilisent pour manipuler les gens d’une part et d’autres parts, pour pouvoir modifier les listes à leur guise. Ca vole vraiment très bas dans ce mouvement dit démocratique.