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Opinions of Lundi, 2 Novembre 2015

Auteur: Abdelaziz Mounde

Quand Njoh Mouelle cautionne les injustices du RDPC

Voici un éminent professeur. Un grand dans le domaine académique, universitaire et intellectuel au Cameroun, en Afrique, aussi respecté que reconnu en bien des endroits du monde. C'est le Professeur Ebenezer Njoh Mouelle.

Depuis une semaine, tous les soirs, dans les locaux de l'Ambassade du Cameroun en France, il préside les opérations de renouvellement des organes de base du RDPC, son parti. Ce qui est impossible pour une autre formation politique, pour une autre association des camerounais de l'extérieur. Une affliction pour notre démocratie que nous essayons de construire.

Pourtant, Njoh Mouelle devrait faire partie des camerounais qui proscrivent ces pratiques injustes, d'un autre temps. On le sait, en effet, parmi ses ouvrages majeurs figurent entre autres : De la médiocrité à l’excellence : essai sur la signification humaine du développement (1970), Jalons. Recherche d’une mentalité neuve (1971).

On s'entend bien, les mots dont il connait tout l’univers, ayant un sens. Mais il y'a des domaines où le professeur reste comme des millions d'entre-nous dans la médiocrité, oubliant de franchir le pas de l'excellence dont le corollaire sur le plan de l'éthique est l'exemplarité.

Dans le propos de Njoh Mouelle, aspirer et atteindre l'excellence, donc donner l'exemple, est une construction résultant d'une démarche exigeante et rigoureuse.

En s'appliquant ces exhortations, le Professeur Njoh Mouelle aurait suggéré à son parti de louer une salle en région parisienne comme font les autres formations politiques ne disposant pourtant pas des moyens colossaux du RDPC. Il aurait, dans le cas où l'Ambassade était ouverte aux autres formations politiques, et si notre aspiration collective était de mettre en cohérence les idéaux, les discours et les actes, bataillé pour que les partis politiques et associations aient les mêmes droits auprès d'une mission diplomatique camerounaise.

Pour dire l'essentiel, l'adhésion à un parti est libre et les camerounais doivent le faire. Mais la confiscation d'une ambassade par un seul parti doit être dénoncée avec la dernière énergie et la classe politique camerounaise doit s'investir pour y mettre fin !