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Opinions of Mercredi, 10 Février 2016

Auteur: cameroon-info.net

Pourquoi Paul Biya ne peut pas attendre 2018

Selon le Quotidien Emergence de ce mardi 09 février 2016, en kiosque, tout a commencé avec la région du Nord-Ouest qui a opté pour une déclaration relative à l’anticipation probable de l’élection présidentielle de 2018 .

Après cette région, les élites du département de la Lékié vont mieux composer les notes de la chanson, en faisant une déclaration dans la quelle ils appellent le président Biya à créer les conditions d’une élection présidentielle anticipée. Le 6 février dernier, la région de l’Est est sortie du buiseau avec la même requête.

Face à tous ces appels, pour le journal, «il est évident que le marionnettiste en chef s’appelle Paul Biya», peut-on lire. C’est lui qui serait derrière cette poussée vers l’élection présidentielle anticipée, «pour des raisons hautement politiques et stratégiques».

Pourtant, la constitution est claire sur les raisons qui doivent conduire à l’anticipation d’une élection présidentielle: décès du Président de la République, empêchent définitif de ce dernier ou alors en cas démission. Mais il n’en est rien pour le moment. Mais «de quoi Biya a peur?», s’interroge le journal. Parce que sur le plan national, en face, il n’y a personne qui peut l’arrêter dans sa démarche. «Sa crainte est hexogène, et obéit au calendrier électoral en France et aux Etats-Unis», précise le journal.

Pour le cas de la France, le pays est en ce moment en précampagne électorale. L’élection presidentielle en France doit avoir lieu les 23 avril 2017 (1er tour) et 7 mai 2017 (2nd tour). «Dans les calculs du Chef de l’Etat camerounais, il faudrait que le nouveau président français, qu’il soit de droite ou de gauche, le trouve déjà en place», souligne le journal.

Et pour ce qui est des Etats-Unis, 2016 risque d’être la bonne année pour Paul Biya, car il faut également que le nouveau président américain, élu en novembre 2016, prenne fonction en janvier 2017 et trouve déjà Paul Biya en place. «C’est pour cela que ce n’est pas un fait du hasard si on avance le mois de septembre 2016», déclare le journal. Or, si Biya attend 2018, il aura aussi bien la pression de la nouvelle administration américaine que française.