Paul Biya reste et demeure le seul à détenir toutes les cartes… et à les redistribuer à sa guise.

Des démissions ? Il y en a tous les jours, dans tous les pays du monde. Rien d’exclusivement camerounais là-dedans.

D’ailleurs, ces départs concernent avant tout des partis alliés au RDPC. À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre prochain, il est logique que certaines ambitions se dévoilent : chacun rêve du fauteuil présidentiel.

Mais au fond, ces démissions ne fragilisent pas le pouvoir. Bien au contraire. Elles émiettent davantage une opposition déjà morcelée. S’il y avait dix candidatures au départ, il y en aura bientôt douze ! Résultat : les voix de l’opposition se fragmentent encore plus.

Et pendant ce temps, Paul BIYA observe. À travers un simple remaniement ministériel, il peut redistribuer les rôles, fabriquer de nouveaux visages politiques, notamment dans le Grand Nord.

De quoi consolider l’ancrage du RDPC et préparer, une fois de plus, une victoire incontestable à la présidentielle d’octobre prochain.