Opinions of Thursday, 13 November 2025

Auteur: English Cameroon for a United Cameroon

'Nous connaissons le vainqueur, mais le régime de Biya prend en otage les institutions clés'

Le régime Paul Biya prend des institutions en otage Le régime Paul Biya prend des institutions en otage

Nous remercions Dieu Tout-Puissant, parfait en sagesse et en justice, et infiniment miséricordieux envers nous. Dieu nous a bénis individuellement du don de la vie et collectivement en nous offrant ce beau pays, le Cameroun. Certains de nos frères et sœurs, possédés par un esprit malin, veulent faire de nous des esclaves dans notre propre pays. Ce même Dieu sage et juste nous a donné la patience, non comme un signe de faiblesse, mais comme un instrument pour démasquer l'audace de ceux qui, animés de mauvaises intentions, nous soumettent à la souffrance. Notre patience a atteint ses limites et nous sommes prêts à embrasser la liberté et la justice.

Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'état actuel du Cameroun sur le plan constitutionnel. Ils comprennent qu'une injustice grave et intolérable a été perpétrée contre notre pays. Ils s'interrogent sur la légitimité d'une lutte armée et sur la manière la plus pragmatique de réparer l'injustice commise contre notre pays par ces fléaux qui ont rongé le tissu même de notre nation. Nous tentons de répondre ici à ces préoccupations. La liberté est à venir, mais nous devons tous nous joindre à la lutte de la manière la plus efficace : l’action directe non violente.

1. Situation actuelle au Cameroun : Suspension électorale. Biya et son régime tiennent l’ELECAM et le Conseil constitutionnel sous la menace des armes, les empêchant de prononcer le nom du président élu le 12 octobre 2025.

1.1. La Constitution du Cameroun est claire sur le mode d’élection du président. Ce mode d’élection a eu lieu le 12 octobre 2025 et la nation a massivement élu M. Issa Tchiroma Bakary.

1.2. Considérons les régions. Contrairement aux résultats falsifiés sous la menace des armes, M. Tchiroma a remporté les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Littoral, de l’Ouest et même du Centre. Si les bourrages d’urnes et les falsifications de résultats, comme celles constatées à Lebialem, étaient éliminés, M. Tchiroma aurait remporté les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. M. Biya n'aurait pas pu gagner en remportant uniquement les régions du Sud et de l'Est. C'est sur la base de ces considérations régionales que l'on peut constater l'audace de la tentative de fraude électorale. Un simple audit permettra d'établir la vérité.

1.3. Toute loi ou procédure qui porte atteinte à l'esprit de la Constitution est illégale. Toutes les manœuvres d'ELECAM trouvent leur origine dans la prétendue rencontre entre le directeur d'ELECAM et M. Biya, au cours de laquelle ce dernier aurait demandé une falsification des résultats afin de pouvoir achever des « affaires inachevées ». Nous considérons que son objectif est la destruction du Cameroun. Comme en témoignent les vantardises triomphantes du président corrompu du Conseil constitutionnel, cette institution n'a pas assumé son rôle pour garantir son bon fonctionnement. ELECAM est prise en otage.

1.4. M. Biya et son régime ont pris en otage ELECAM et le Conseil
constitutionnel. Nous sommes en situation de suspense électoral. La fausse déclaration et la prétendue cérémonie d'investiture sont dénuées de toute garantie constitutionnelle légitime du principe de souveraineté populaire. Le peuple souverain du Cameroun a clairement et sans équivoque choisi un autre dirigeant. La volonté du peuple souverain doit être respectée. Tous les patriotes camerounais doivent œuvrer pour la destitution des preneurs d'otages. Le peuple camerounais doit contraindre Biya et ses complices à quitter la présidence afin que le vainqueur légitime puisse enfin servir le peuple camerounais.

2. La pertinence d'une lutte armée ? Non, nous n'en avons pas besoin. Pas maintenant. L'action directe non violente suffira.

2.1. Rappelons-nous qu'en 1955, l'UPC est entrée dans la clandestinité car ses victoires aux élections des assemblées territoriales avaient été systématiquement volées et le parti a été officiellement interdit lorsqu'il a protesté contre cette injustice. Il ne lui restait d'autre choix que de recourir à une guerre asymétrique contre les apologistes du colonialisme et les auteurs de fraudes électorales. La situation est différente aujourd'hui.

2.2. Aujourd'hui, le régime a commis une erreur en sous-estimant nos efforts de coordination et le courage de M. Issa Tchiroma Bakary, qui a su canaliser les espoirs du peuple. Le peuple a porté Tchiroma au pouvoir par une victoire éclatante. Tout le monde sait que Tchiroma a gagné, y compris tous les militants du RDPC. Leur prétention au pouvoir n'est que banditisme et une perversion éhontée de la morale la plus élémentaire. Ils vont même jusqu'à se moquer de Dieu, le présentant comme l'auteur de l'injustice. Quel blasphème ! Les voleurs admettent, directement ou indirectement, avoir truqué l'élection, mais exigent que nous respections la prestation de serment, la considérant comme une bénédiction divine de ce vol ou un commandement mosaïque immuable à respecter. Il s'agit d'un problème politique, et le peuple souverain du Cameroun a le dernier mot pour préserver sa constitution de toute violation.

2.3. Puisque nous connaissons le vainqueur de l'élection, mais que nous nous trouvons seulement dans une situation d'incertitude électorale, le pouvoir du peuple, s'exprimant par l'action directe non violente, peut destituer les preneurs d'otages de la présidence. Nous disposons de marches pacifiques, de la désobéissance civile (villes fantômes, blocus, boycott de certains biens, occupation de certains espaces), de sanctions économiques et d'autres stratégies de persuasion. La force de ces stratégies réside dans leur capacité à mobiliser un grand nombre de personnes.

2.4. Nous reconnaissons que, notre souveraineté ayant été usurpée par cette prise d'otages, nous sommes techniquement en état d'occupation ou de guerre. Dans un tel contexte, le recours aux armes pour empêcher la subversion de la Constitution se justifie tacitement. C'est le sens de la résistance à l'article 20.4 de la Constitution allemande : « Tout Allemand a le droit de résister à toute personne cherchant à abolir l'ordre constitutionnel, s'il n'existe aucun autre recours ».

Par « résister », le peuple allemand entend le recours aux armes pour mettre fin à une potentielle tyrannie. Les Allemands expriment un principe implicite de démocratie constitutionnelle fondé sur la souveraineté populaire. Nous refusons d'accepter qu'il n'existe aucun autre recours. C'est pourquoi nous implorons tous nos frères et sœurs qui envisagent de suivre les recommandations explicites de la Constitution allemande : déposez les armes. Pour l'instant. Bien que nous ayons le droit de les utiliser pour lutter contre l'usurpation de notre souveraineté, nous n'en aurons peut-être pas besoin.

3. Si nous n'utilisons pas les armes, comment pouvons-nous nous libérer de ce régime maléfique ? Une action populaire massive triomphera.

3.1. Comme nous l'avons déjà mentionné, nous disposons de nombreuses stratégies d'action directe non violentes. Celles-ci vont des manifestations pacifiques à la désobéissance civile et aux sanctions économiques. Ces mesures fonctionneront. Notre seule tâche consiste à coordonner leur déploiement à long terme.

3.2. Nous maintenons notre analyse : les militaires représentent environ 0,2 % de la population, tandis que la capacité carcérale, d’environ 0,1 %, est déjà saturée. Pour que les marches pacifiques atteignent leur objectif, il nous faut une mobilisation de 1 à 3 % dans la rue pour réclamer ce qui bénéficie d’un soutien majoritaire. M. Tchiroma bénéficie d’une majorité bien plus importante que celle obtenue lors des élections. Cela s’explique par le fait que nombre de nos frères et sœurs en âge de voter ne se sont pas déplacés, soit par manque de transparence des élections, soit par manque de moyens pour obtenir la pièce d’identité nécessaire à l’inscription sur les listes électorales. Il nous suffit de remercier celles et ceux qui ont voté pour M. Tchiroma et de rallier ces sceptiques, désormais heureux de voir leur vote reconnu et comptabilisé.

3.3. Notre principal défi est la coordination, mais nous nous efforçons d’y remédier. Un élément positif est l’émergence de la plateforme de la diaspora, le Conseil pour la Souveraineté du Cameroun. Ce conseil rassemble tous les Camerounais de la diaspora qui ont massivement voté pour M. Tchiroma. Leur seul objectif principal est de recouvrer la souveraineté du Cameroun, actuellement prise en otage, et de veiller à ce que le président légitime, M. Tchiroma, se mette au service du peuple camerounais. Ils coordonneront leurs efforts avec l'équipe de M. Tchiroma, et nous attendons des instructions plus détaillées pour une mobilisation efficace du pouvoir populaire. L'expression pacifique de ce pouvoir du peuple souverain suffira.

3.4. À nos frères et sœurs impatients et prompts à recourir aux armes, nous vous exhortons à renoncer à cette voie et à œuvrer pour des processus pacifiques et engagés. Dieu a choisi de nous délivrer de ce régime cette année. Il nous a donné un candidat courageux et une victoire éclatante. Inspirons-nous de la chute de Jéricho pour préparer la chute du régime de Biya. Dans le livre du prophète et chef militaire Josué (en arabe Yusha ou Issa), chapitre 6, versets 2 à 5, on lit:
L’Éternel dit à Josué : « Vois, je livre Jéricho entre tes mains, avec son roi et ses guerriers. Tu feras une fois le tour de la ville avec tous les hommes armés. Tu feras cela pendant six jours. Sept prêtres porteront des trompettes en corne de bélier devant l’arche. Le septième jour, tu feras sept fois le tour de la ville, les prêtres sonnant des trompettes. Quand tu entendras un long son de trompette, que toute l’armée pousse un grand cri ; alors les murailles de la ville s’écrouleront et l’armée montera, tous droit à l’intérieur. »

Le régime de Biya est Jéricho, les institutions corrompues de l’État sont ses fragiles remparts. Mais Dieu les a confiés au peuple souverain du Cameroun, plus pieux, pacifique et juste que ces brigands armés et ces blasphémateurs. Ne gaspillons pas notre argent en armes ni notre énergie en guerre. Achetons des trompettes et des cors, des chaussures pour marcher, des gourdes pour étancher notre soif et nous hydrater. Jéricho entendra nos cris de victoire. Quelle joie de voir les habitants de Jéricho fuir notre terre, leurs bagages à moitié prêts, pour manger le pain de l'exil volontaire ! Dieu est avec nous et la victoire est nôtre. Sonnez la trompette !

Que Dieu vous bénisse. Et qu'il bénisse et protège le Cameroun tandis que nous reprenons ensemble notre souveraineté des mains de Biya, le voleur d'élections invétéré, et de ses alliés. Par la grâce infinie de Dieu, nous, le peuple souverain du Cameroun, vaincrons.