Opinions of Tuesday, 2 September 2025
Auteur: Matrin Camus Mimb
Ceux qui ont bâti l’industrie du football, l’ont fait avec une telle intelligence, qu’elle fait saliver n’importe quelle place boursière au monde. D’abord ils ont ouvert un marché central appelé MERCATO, où chaque club est venu installer son comptoir, avec ses rabatteurs et ses « attaquants », qui vous accueillent entre les couloirs qui séparent les comptoirs, en criant à tue-tête, exactement comme lorsque les déballages s’ouvrent au marché : « Venez me tromper ! Je vends je perds… voici le produit qui va régler vos problèmes de stérilité des trophées ! Quand tu le prends avant de dormir, tu es sûre que le matin, tout le monde va acclamer… ».
À force de l’entendre, tu finis par te convaincre, que le produit qui a pourtant été expérimenté par le voisin sans le miracle de la guérison, est fait pour la tienne ! Impressionnant, juste impressionnant !
Parce que tu regardes les dépenses, et tu te demandes, si le produit en vaut la chandelle, et qu’est-ce qui peut motiver une telle facilité de dépense? On a simplement créé une industrie qui donne de la valeur même aux produits qui n’ont jamais prouvé leur efficacité sur le marché. Liverpool est donc notre échantillon pour cet été. 412 millions de Livres d’achat sur le marché.
La carte bleue chauffe à la sortie du distributeur. On parle là de presque 300 milliards de FCFA de dépenses, dans une conversion polie. Qu’est-ce qui a bien pu piquer un club dont les meubles sont totalement neufs, puisque vainqueur du championnat, à décider à les remplacer totalement, à y ajouter de nouveaux qui devront chercher de l’espace dans ce salon désormais très étroit !
Tu regardes les « meubles », et tu te poses la question : Est-ce que ça vaut vraiment le prix?
« L’armoire » ISAK, était-elle vraiment utile et à ce prix dans une salle de séjour, déjà occupée sur plus de la moitié par la « bibliothèque » Salah, et un meuble de rangement de même nature Ekitike ?
Quelle était l’urgence des « guéridons » Frimpong ou Kerkez?
Ou même du « Lustre » Wirtz pour une pièce très éclairée déjà ?
C’est le genre de client que tous les « tacleurs » du marché vont appeler « Président très très fort… ». Un atalakou qui te fait tout de même poser cette question: Que vaudraient les « meubles » fait au bubinga, à l’ébène, au palissandre, au bois d’agar ou à l’amourette, les meubles de l’époque comme Ronaldinho, Drogba, Eto’o, Yaya, Iniesta… que vaudraient-ils réellement aujourd’hui dans ce marché devenu fou?