Opinions of Wednesday, 3 December 2025
Auteur: Alowy's Kengne
J'ai vu le Professeur, je l'ai écouté. Et je ne sais pas si vous l'avez remarqué aussi, mais il semble abattu, profondément épuisé. On dirait même qu'il a perdu du poids.
Au delà des apparences, la politique est une broyeuse. Ce que j'ai vu, c'est le coût physique du combat politique d'un homme. rongé par la violence d'un système qui ne combat pas seulement les idées, mais attaque les corps, les nerfs et les familles. Et Voir un concurrent épuisé n'est pas une victoire, c'est un rappel de la brutalité de l'arène dans laquelle nous sommes descendus.
D'autres part : cette fatigue est aussi le poids de l'impasse. Sur le plan stratégique, cet épuisement ressemble au coût d'une ligne politique qui ne porte pas ses fruits. Car porter seul les espoirs d'un segment de la société, tout en s'enfermant dans des choix sans issue (boycott, radicalisme…), finit par user l'homme. C'est le fardeau d'Atlas: porter le monde sur ses épaules, sans avoir de point d'appui pour le soulever.
Au-delà des divergences, on oublie trop souvent la violence de cet engagement. Je sais à quel point c'est une épreuve terrible de porter les aspirations d'une partie du peuple, tout en essayant de rester un père et un chef de famille présent.
Cette charge use. Elle creuse les traits. Honnêtement, il mérite du repos.
Je ne sais pas ce qu'il traverse dans son intimité actuelle, mais je lui souhaite beaucoup de courage. La politique ne doit jamais tuer l'humain.