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Opinions of Thursday, 25 August 2016

Auteur: cameroon-tribune.cm

Le prix de la qualité

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Les pouvoirs publics viennent de donner un véritable coup dans la fourmilière en ce qui concerne le phénomène de prolifération d’établissements scolaires privés non autorisés.

Certains avaient d’ailleurs jusque-là pignon sur rue et leurs promoteurs brandissaient de fausses autorisations pour appâter certains parents incrédules.

Selon l’arrêté n°160 du ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngalle, publié dans Cameroon Tribune du 16 août dernier, c’est au total 75 établissements privés qui sont ainsi fermés.

Cela depuis le 12 août 2016, date de la signature de cette importante décision. Les motifs sont clairement mentionnés : pour violation des formalités légales de création et d’ouverture.

Sept régions sur dix sont concernées : le Littoral caracole en tête avec 22 établissements, talonnés par le Sud-Ouest avec 21 et le Centre 16 établissements ; le Nord-Ouest en compte dix, l’Est est à trois et le Sud avec un établissement.

Cette liste est loin d’être close, parce que l’opération se poursuit. Le ministre de l’Education de base, Mme Youssouf Hadidja Alim, annonce également la fermeture de tous les établissements qui violeraient les formalités légales en vigueur.

En attendant, la publication de la liste de ces écoles privées qui seront fermées, l’on peut déjà se réjouir de cette volonté des pouvoirs publics d’assainir le secteur névralgique de l’éducation, prise en tenaille par une certaine caste d’opérateurs économiques en quête de profits, à tous les prix.

Et ceci au détriment des parents qui devront délier le cordon de la bourse en cette période de rentrée scolaire.

Mais, peut-on prétendre à un enseignement de qualité, si dans le même temps, on laisse prospérer des établissements hors-la-loi ?

Et ce train de mesures d’assainissement intervient d’ailleurs au lendemain de la décision du Minesec de mettre également un accent sur la maîtrise des effectifs dans les lycées et collèges : 60 élèves maximum par classe de 6e et 1ère année technique et d’au plus 80 dans les autres classes.

Toutefois, il existe heureusement des établissements scolaires que les résultats scolaires éloquents aux examens officiels ont placés au firmament du palmarès national. Ils constituent les premiers choix des parents pour leurs enfants.

Toute la communauté éducative a donc intérêt à respecter la légalité et mettre en application ces mesures. C’est le prix à payer pour prétendre à un enseignement de qualité.