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Opinions of Monday, 1 August 2016

Auteur: camer.be

Le calvaire des prisonniers de Bafia

Photo d'archives Photo d'archives

Les pensionnaires de cet établissement carcéral du chef-lieu du département du Mbam et Inoubou vivent dans des conditions inhumaines avec des dérives qui sortent du Commun. Les conditions de détention dans les prisons camerounaises ne font plus le buzz aujourd’hui parce qu’on en parle depuis des années mais la situation ne s’améliore guère.

Les organisations de défense des droits de l’homme montent au créneau pour dénoncer mais les autorités compétentes semblent être indifférentes. Les dispositions légales prévoient qu’une personne détenue en prison doit être enfermée dans une cellule dans des conditions décentes. Ce qui n’est pas le cas. La preuve, la prison de Bafia est au centre de plusieurs scandales. A cause de la surpopulation carcérale, les prisonniers sont obligés de dormir à la belle étoile et à même le sol dans l’aire de promenade de la prison.

Lorsqu’il pleut, ils tentent de se protéger sous les auvents. Ce qui entraîne une multitude de maladies graves et plusieurs morts à défaut de soins et de moyens financiers. Une source fait d’ailleurs état de ce que les prisonniers qui présentent des cas de maladie reçoivent des médicaments périmés. On y trouve d’autres cas d’atteinte à la dignité de l’homme et une violation des droits de l’homme et des citoyens.

Des femmes enceintes croupissent en prison sans aucune assistance médicale ; les femmes et les jeunes sont abandonnés à leur propre sort ; les jeunes partagent les mêmes cellules avec les personnes adultes et ils se font abuser par ces derniers. La situation est intolérable au regard des conséquences qui en découlent. La prison de Bafia ne fait pas l’exception parce qu’il n’y a pas une politique immobilière de la prison du fait, dit-on là-bas, des problèmes d’ordre budgétaire.

Il y a encore quelques temps, un homme de droit déclarait à la suite de tels abus que « la charte africaine des droits de l’homme et des peuples signée par le Cameroun et ratifiée par le parlement condamne cet état de fait qui est déploré par la communauté internationale.