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Opinions of Friday, 27 January 2017

Auteur: Paul EBOA

Le bilinguisme, ce ciment

Paul Biya Paul Biya

Améliorer les conditions du vivre ensemble des Camerounais a toujours été une préoccupation constante pour le président de la République, Paul Biya. Dans ce pays de plus de 200 ethnies au sein duquel cohabitent autant de tribus et de nombreuses langues, la diversité culturelle est tangible.

Elle s’illustre dans l’art de vivre, les traditions, l’habitat et l’artisanat populaire. Des quatre coins du triangle national, cet extraordinaire patrimoine s’exprime, se positionne et se perpétue notamment à travers le bilinguisme comme un des symboles de l’héritage et du dynamisme du Cameroun.

Non seulement, le bilinguisme caractérise l’une des spécificités de la nation, mais aussi et surtout il constitue l’une de ses richesses impérissables. C’est à dessein que la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a vocation à œuvrer à l’épanouissement du bilinguisme et du multiculturalisme au Cameroun.

Quand on sait que cette mission est liée au maintien de la paix, à la consolidation de l’unité nationale du pays, ainsi qu’au renforcement de la volonté et de la pratique quotidienne du vivre-ensemble des populations, on comprend qu’il s’agit d’une mission exaltante. Sans aucun doute, cette Commission participe des solutions du chef de l’Etat pour corriger les conditions du vivre-ensemble des Camerounais.

Lui qui, le 6 janvier dernier, en réponse aux vœux de nouvel an du corps diplomatique, observait: « Dans l’esprit du dialogue qui a toujours été le mien, je continuerai, avec l’ensemble de mes compatriotes, à tout mettre en œuvre pour renforcer notre vouloir vivre ensemble».

Lui qui le 9 février 1983 à l’occasion de sa visite officielle à Bamenda relevait de manière prémonitoire : « Pour ce qui est de la paix et de la stabilité, elles ne pourront prévaloir que lorsque les citoyens apprendront à vivre-ensemble (…) lorsque les citoyens ne se feront pas justice eux-mêmes. En effet, le Cameroun est un Etat de droit où priment la loi et l’idéal de justice».

Le chef de l’Etat a beau perséverer dans la promotion du bilinguisme, sa besogne risque d’être inféconde si elle n’est pas soutenue par la ferme détermination de chaque Camerounais à réaliser ce noble objectif.

Autant il est admirable et encourageant de voir les compatriotes des régions sœurs du Nord-ouest et du Sud-ouest s’exprimer en français, l’une de nos langues officielles. Autant, il serait intéressant de voir les populations des huit autres régions du pays, s’exprimer en anglais, l’autre langue officielle du pays, dans les ménages, les lieux d’apprentissage ainsi qu’au sein des administrations publiques et privées, confirmant ainsi le bilinguisme comme un ciment du vivre-ensemble des Camerounais. A coup sûr, ce ciment du ensemble est une source d’enrichissement individuel et collectif.

La dualité linguistique favorise la compréhension mutuelle et le vivre ensemble des populations même si leur perception du bilinguisme n’est pas fondamentalement la même. Le bilinguisme se confirme donc comme un ciment du vivre ensemble. Il peut aussi être perçu comme la voie royale du raffermissement de la vocation du Cameroun, un pays de diversité et des cultures.