Soyons clairs:
1. Le Conseil constitutionnel a proclamé Biya vainqueur — mais ne l’a pas encore investi.
2. Pendant ce temps, tous les décomptes crédibles, tous les rapports d’observation et toutes les voix de conscience confirment qu’Issa Tchiroma Bakary était le véritable choix du peuple.
3. Entre la proclamation et la prestation de serment se trouve une fenêtre étroite mais cruciale — un vide juridique où la légitimité et la légalité s’affrontent.
4. La déclaration du Conseil donne à Paul Biya un titre, mais pas encore la fonction.
5. Et lorsque l’organe même qui proclame la victoire admet sa propre corruption et partialité, l’autorité morale de sa décision s’effondre.
6. L’histoire nous enseigne que lorsque les institutions de la justice deviennent des instruments d’injustice, le peuple lui-même devient le Conseil constitutionnel.
7. En de tels moments, les avocats — membres assermentés du Barreau du Cameroun — n’ont pas seulement le droit, mais le devoir de défendre la justice et de restaurer l’intégrité constitutionnelle.
8. S’ils choisissent d’administrer un serment devant la nation et devant Dieu, en investissant le Président Issa Tchiroma Bakary comme véritable vainqueur, cet acte n’est pas une rébellion — c’est une restauration.
9. Le Kenya l’a fait en 2017.
10. La Gambie l’a fait en 2017.
11. La Côte d’Ivoire l’a fait en 2010.
12. Chaque fois, le monde a fini par se ranger du côté de la volonté du peuple, et non du décret d’un conseil corrompu.
13. La légalité sans légitimité est une tyrannie. La légitimité sans légalité est une révolution. Et lorsque les deux se rejoignent entre les mains du peuple, c’est ce qu’on appelle la renaissance de la démocratie.
14. Le Cameroun doit choisir maintenant — non pas entre deux hommes, mais entre une fausse paix et une vraie justice.
 
            
        


 
 










