Opinions of Wednesday, 11 January 2023
Auteur: Me Amedee Dimitri Touko
La civilisation de la chasse et de la cueillette de laquelle s’inspire la politique économique du régime BIYA, a mené le Cameroun à la banqueroute.
Démissionnant définitivement de facto de sa mission managériale, le gouvernement camerounais a opté pour le braquage et la prédation d'État.
En clair, l'économie pour lui se réduit à l'addition et la soustraction : on n'a plus d'argent, on augmente déraisonnablement les impôts, on arrache des mains chétives des contribuables camerounais, leurs miettes de survie, on braque les économies des « camerounais-étrangers »...
Le Cameroun, du fait d’une gouvernance qui a définitivement renoncé à l’intelligence politique et managériale, est devenu pour les touristes, un pays dangereux, un véritable repoussoir. De manière résiduelle, le touriste au Cameroun, c’est le camerounais installé à l’étranger, qui rentre au pays pour des vacances…
Dans la nouvelle fureur fiscale camerounaise, cette catégorie de camerounais sont des cibles privilégiées : si toutes les allées et venues sont désormais exponentiellement taxées, celle des camerounais ayant acquis d’autres nationalités le sont davantage. En plus des taxes barbares payées à l’entrée et à la sortie du Cameroun, cette dernière catégorie subit l’explosion du coût du visa, qui de facto devient l’un des plus chers de la terre, pour aller dans le pays le plus corrompu au monde.
Définitivement, le régime BIYA qui a refusé aux camerounais, ayant acquis une autre nationalité, la jouissance de leur nationalité d’origine, décide par cette démarche de punir l’émigration, de la taxer, de l’exclure davantage et donc de tuer son seul poumon touristique.
DONNER AUX CAMEROUNAIS LES MOYENS D'ÊTRE CE QU'ILS SONT : DES BOSSEURS
Voilà en quoi se résume la gestion du Cameroun : récolter ce qu’on n’a pas semé, arracher par le truchement d’un impôt grotesque, le travail des autres, cueillir ce qui aux yeux des dirigeants pousse naturellement…
Malheureusement aujourd’hui, cette économie de la chasse et de la cueillette ne garantit plus le maintien du niveau de vie d’une administration de prédation, qui se refuse de réduire son train de vie. La nouvelle loi des finances adoptée par le régime BIYA, marque donc une conversion : l’économie de la chasse et de la cueillette devient l’économie de la chasse au feu de brousse. On brûle la forêt sa faune. A la fin, il n’y aura ni faune, ni flore et on ne pourra même plus revenir à la chasse et à la cueillette…
C’est pourquoi il faut congédier promptement ces dirigeants pour qui l’exercice du pouvoir se limite à jouir de ses ors, à le conserver. Il faut mettre au travail un Peuple qui ne demande que de travailler.
Amedee Dimitri Touko Tom