Vous-êtes ici: AccueilOpinionsActualités2015 06 19Article 326675

Opinions of Friday, 19 June 2015

Auteur: Cameroon Tribune

La vie de plus en plus chère à Douala…

Feature Feature

La hausse des prix enregistrée au premier trimestre 2015 dépasse la moyenne nationale.

La ménagère qui va au marché, l’employé de bureau abonné aux taxis et bien d’autres habitants de la capitale économique l’ont constaté : les prix grimpent, dans la ville.

Et ce n’est pas en raison de la demande que les prix grimpent ainsi. L’inflation qui y a évolué de 3,5% au cours du premier trimestre de 2015 est due à l’augmentation des coûts de la production. Par ricochet, le prix de revient des biens et services s’en trouve accru.

Les causes générales de l’inflation à l’échelle nationale (2,8%) recensées dans la dernière et récente note de l’Institut national de la Statistique (Ins) peuvent être prises en considération dans le contexte local, mais les facteurs domestiques n’ont pas été précisés. Au cours des prochains mois, l’antenne régionale de l’Ins publiera des statistiques relatives à l’environnement particulier de Douala.

L’interprétation du Dr Georges Mbondo, chef du département d’Economie publique à l’université de Douala, permet de rappeler que l’augmentation des produits intermédiaires (énergie notamment mais aussi aliments, biens de grand usage, etc.) observée au début de l’année a favorisé la croissance des prix.

Selon le bulletin de l’INS, la hausse du niveau général des prix depuis douze mois « provient en grande partie de la flambée des prix des transports » qui a atteint 11%. L’on se souvient que le gouvernement a réduit ses subventions aux prix des carburants à la pompe le 1er juillet 2014 et par la suite augmenté les tarifs homologués des courses en taxi. Douala comme ailleurs subit aussi l’élévation des prix des restaurants et hôtels (4,2% à l’échelle nationale), comme celle des bières industrielles survenue en février dernier.

Quoi qu’il en soit, explique Georges Mbondo, il « semble » normal que les prix augmentent plus vite à Douala qu’ailleurs. C’est à Douala, locomotive économique et de la production industrielle, que foisonnent les premiers et plus importants échanges (induisant fluctuation des prix).

En attendant une répercussion sur le reste du pays. L’on peut prévoir, assure cet expert, que les autres régions vont suivre Douala dans les trimestres à venir.