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Opinions of Lundi, 31 Octobre 2016

Auteur: camer.be

La Garde présidentielle 'sequestre' les exposants du SAVI

Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

A cause du passage de Paul Biya qui devait se rendre vendredi dernier à l’aéroport de Yaoundé – Nsimalen accueillir le président tchadien Idriss Déby en visite au pays, l’exposition avicole réduite à deux jours, s’est refermée le 28 octobre 2016 sur un ton de vif désagrément. Ouvert le 26 octobre 2016 à Yaoundé, le Salon international avicole du Cameroun (Savi), a tiré ses rideaux. Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga dans son discours inaugural, a souligné l’importance de ce rendez-vous qui selon lui, met en vitrine les dernières prouesses technologiques en la matière.

Seulement, prévu pour trois jours, le Salon international avicole du Cameroun (Savi), ne se sera tenu que pendant deux jours. Avec la venue au Cameroun d’Idriss Déby le 28 octobre dernier, l’axe palais d’Etoudi – Aéroport de Nsimalen, a connu un « vendredi mort ». Malheureusement, situé au quartier Tsinga, le palais des congrès de Yaoundé qui abritait le Savi, se trouve sur le chemin du monarque d’Etoudi. De ce fait, le Savi, n’a pas échappé au zèle malsain connu et reconnu à la partie de l’armée commise à la sécurité du chef de l’Etat Paul Biya. Le vendredi 28 octobre, le dernier jour du Savi, a été sacrifié par le passage de Paul Biya. Exposants et visiteurs, ont tous été séquestrés par la Garde présidentielle qui a investi les stands d’expositions, demandant à tous, de plier bagages, avant de les séquestrer pendant une heure, pour cause que le président de la République était annoncé.

Même aux piétons, de l’itinéraire présidentiel, sous la menace des armes automatiques, il a été demandé d’arrêter tout mouvement, de se tenir à bonne distance (égouts puants) de la chaussée, et de tourner le dos à la route. Parqués à l’intérieur du parc des congrès de Yaoundé, exposants et visiteurs dépités, se sentaient davantage des animaux d’un Cameroun érigé en ubuesque monarchie, que des citoyens dans ce qui est donné comme une République. « Il n’y a qu’au Cameroun et en Corée du Nord qu’il existe encore ce genre de choses au monde », s’indigne un visiteur du Savi. En somme, à moins qu’on ne fasse preuve d’une cécité volontaire, il est clair et évident que le Cameroun, sans échapper à la théorie générale de la région Afrique centrale, est une atroce, féroce et ubuesque monarchie dont le seul mérite, est de s’être camouflé derrière les oripeaux de République. Une monarchie républicaine camerounaise où, Paul Biya est le Roi, Chantal Biya la Reine, et les ministres et autres, des Princes et des courtisans.