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Opinions of Monday, 11 March 2024

Auteur: Sylvester Ngwanyia

'Il y avait quoi avant': un pilote de Camair à la retraire répond au régime Biya

Un avion de Camair Un avion de Camair

QUEL ETAIT LE RESEAU DE LA CAMEROON AIRLINES (CAMAIR) DANS LES ANNEES 1971 - 2008? La CAMAIR effectuait 6 à 7 vols aller et retour entre Douala et Yaoundé chaque jour en B737.

Avant l'ouverture de l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen, les passagers de Yaoundé en destination de l'Europe par le combi B747 de la Camair étaient acheminés très tôt le matin sur Douala en B737 qui, la veille, avaient fait night-stop à Yaoundé.

Et tous les jours la desserte Douala - Yaoundé - Ngaoundere - Garoua - Maroua- Ndjamena et retour en B737 était assurée. Certains vols avec night-stop à Garoua.

Il y avait 3 vols par semaine Douala - Yaound'de - Bertoua - Batouri et retour, d'abord en Twin Otter et en HS748 par la suite.

Il y avait également dans le temps le réseau Douala -Foumban - Bafoussam - Bali et retour qui était desservi au moins 4 fois par semaine

LE RÉSEAU CONTINENTAL :

3 vols par semaine Douala - Yaounde - Bangui et retour en B737
4 vols par semaine Douala - Lagos - Cotonou - Abidjan et retour lendemain après night-stop à Abidjan. À partir de l'année 1999, ces vols continuaient jusqu'à Dakar avec escales à Ouagadougou et Bamako (night-stop Dakar).
3 vols par semaine Douala - Libreville - Brazzaville - Kinshasa en B737 et retour avec parfois des night-stop à Brazzaville
2 vols par semaine Douala - Kinshasa - Bujumbura - Kigali - Nairobi - Addis Abeba et retour le lendemain en B737 après un night-stop à Nairobi ou Addis Abeba
Après la liberation de leader Nelson Mandela, dans les années 1992, la Camair effectuait 2 vols par semaine Douala - Kinshasa - Harare - Johannesburg en B737 et retour le lendemain après night-stop à Johannesburg.
Dans toute son histoire, la Camair avait un taux de remplissage de plus de 90%. Un record en Afrique et surtout sur la côtière Douala - Lagos - Cotonou- Abidjan- Bamako - Ouagadougou jusqu'à Dakar. La Camair n'arrivait presque jamais à embarquer tous ses passagers. Beaucoup de passagers étaient laissés au sol chaque fois. C'est ainsi que par la force des choses, la compagnie aérienne nationale Camerounaise était finalement devenue la compagnie la plus sollicitée et la plus fiable sur la côtière.

LE RÉSEAU INTERCONTINENTAL.

D''abord en B707 et par la suite dès les années 1982 en combi B747:
Les passagers du nord comme ceux de Yaoundé étaient mis en place à Douala soit la veille soit très tôt le jour du vol sur l'Europe à partir de Douala
6 vols par semaine
Douala - Paris - Londres avec night-stop soit à Paris soit à Londres. Certains de ces vols passaient par Rome, Frankfurt et Bruxelles.

Certaines nuits après l'arrivée d'un avion Camair à Orly ou à Roissy Charles-de-Gaulle, la compagnie Air France affrêtait notre combi (B747) avec nos équipages pour faire New York (côte est des États Unis) ou Los Angeles (côte ouest des États Unis) et le retour sur Paris s'effectuait assez tôt le lendemain pour ne pas perturber le vol retour régulier sur le Cameroun. Plusieurs de nos équipages étaient mis en place d'avance en Europe pour pouvoir effectuer ces multiples rotations.

En raison de ce que la Camair ne disposait pas le droit de trafic entre Lagos et Londres, la compagnie nationale ramenait les nigérians depuis Lagos sur Douala en B737 pour ensuite les embarquer sur le B747 Combi (Douala -Paris -Londres)
Les Nations-Unies ainsi que d'autres structures internationales affrêtaient aussi et très souvent nos avions (surtout le B737) pour effectuer plusieurs de leurs missions de coordination dans toute l'Afrique
Même la Présidence de la République du Cameroun affrêtait souvent les avions de la Camair pour effectuer plusieurs vols de souveraineté dans le monde entier.
A noter également que le Cameroun disposait officiellement 21 aérodromes dans son territoire à savoir :

- l'aéroport de Bafoussam (Province de l'Ouest)
- l'aéroport de Bali (Nord-ouest)
- l'aéroport de Bamenda (Nord-ouest)
- l'aéroport de Batouri (Est)
- l'aéroport de Bertoua (Est)
- l'aéroport international de Douala (Littoral)
- l'aéroport de Dschang (Ouest)
- l'aéroport d'Ebolowa (Sud)
- l'aéroport de Koutaba encore appelé aéroport de Foumban Nkounja
- l'aéroport international de Garoua
- l'aéroport de Kaele (Extrême-nord)
- l'aéroport de Kribi (Sud)
- l'aéroport de Limbe (Sud-ouest)
- l'aéroport de Mamfe (Sud-ouest)
- l'aéroport de Maroua Salak (Extrême-nord)
- l'aéroport de N'gaoundere (Adamaoua)
- l'aéroport de Nkongsamba (Littoral)
- l'aéroport de Tiko (Sud-ouest)
- l'aéroport de Yagoua (Extrême -nord)
- l'aéroport international de Yaoundé Nsimalen (Centre)
- l'aéroport de Yaoundé ville (Centre).

Pour terminer sur ce chapitre, il y a lieu de relever avec insistance que partout où la CAMAIR effectuait des vols, il y avait des chefs de représentations avec bureaux en ville vet ils étaient secondés par des chefs d'escale aux aéroports. Tous avec leurs staffs respectifs étaient des camerounais.
Tous les représentants Camair à L'étranger étaient parfois plus sollicités par des Camerounais vivant et évoluant dans leurs territoires respectifs que nos services consulaires et ambassades. Les représentants de la Camair avaient de ce fait un rôle quasi diplomatique à jouer m, ceci bien entendu en concertation permanente avec nos ambassadeurs et consuls.