Opinions of Friday, 27 June 2025
Auteur: Elong Ndane
En quête de prébendes à tout prix et à tous les prix en ce moment où l’on annonce la fin prochaine du Renouveau, l’ancienne édile de la commune de Bangangté fait feu de tout bois. Entre trafic de carburant, siphonnage des lignes de fonctionnement de son ministère… et les marchés des logements sociaux passés de gré à gré, tout y passe.
La question qui taraude l’esprit de la quasi-totalité des camerounais aujourd’hui est celle de savoir s’il resterait un seul copek dans les caisses de l’Etat, si l’actuel gouvernement, au soir de l’élection présidentielle d’octobre prochain venait à tomber ? Car, à l’allure où vont les choses, on a l’impression d’assister à la course du meilleur bas de laine des membres du gouvernement.
Exercice dans lequel s’illustre particulièrement le ministre de l’Habitat et du développement Urbain (MINHDU) Célestine Ketcha Courtès. Après plusieurs dénonciations au vitriol de la presse de ses incartades et frasques, couronnées par des poursuites judiciaires de certains confrères, elle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin, au contraire, elle a haussé le niveau en se lançant dans le trafic de carburant frelaté avec la complicité du Maire de la Commune de Nkongsamba 1, Patrick Samen. Des sources très bien informées font état de ce que madame la ministre disposerait des soutes de carburant dans la ville de Bangangté. Propriétaire également des stations-service dans ladite ville, celles -ci seraient ravitaillées par ses soutes nuitamment pour se faire le maximum de bénéfice.
Son champ de prédilection reste cependant la construction des logements sociaux, dans lequel, elle se bat comme un beau diable, depuis sa nomination pour s’en mettre plein les poches. Présidente du Conseil d’administration de la Société Immobilière du Cameroun (SIC), elle veut aussi gérer cette entreprise avec ses affaires lucratives. Elle n’arrête de fourrer son nez et ses pieds dans tous les marchés de cette entreprise. Malgré son activisme débordant, Madame ‘’Il y avait quoi avant’’ fait curieusement face à une crise de crédibilité qui n’a d’égale que son incompétence. La preuve, on parle encore d’un déficit de 2,5 millions de logements au Cameroun, alors que ce septennat de Paul Biya a consacré la part belle à ce secteur. Courtès est accusée de faire passer les appels d’offre suivant des procédures peu orthodoxes. Des sources, près de 8O% des marchés de son secteur sont passés suivant les procédures de gré à gré à des sociétés sans assise financière, avec la bénédiction de ses réseaux bien implantés au ministère des Marchés publics.
Le marché relatif à la construction de 220 logements par l’entreprise PNHG à Garoua (Kolleré-Bournouans) ; cette entreprise nouvellement créée et gérée sous prête nom par son homme de paille un certain Willy Ngassa, en est une parfaite illustration.
En effet, le 26 décembre 2024, un avis d’appel d’offre international restreint est lancé par la Société Immobilière du Cameroun pour la réalisation des travaux de construction de 220 logements sociaux de type 1 et 2 au quartier Kolléré- Bornouans à Garoua, pour un montant de douze milliards trois cent millions (12. 300.000.000). Le groupement PNHG/PNHG Cameroun et le groupement SELIPSPA.SELIP SARL, qui appartiennent à ses affidés, sont désignés comme les seuls à participer à cet appel d’offre.
Avant ça, elle avait déjà fait obtenir à la société PNHG Cameroun des avantages, lui faisant signer avec le Gouvernement du Cameroun un projet de construction de près de 3060 logements sociaux dont la première phase pilote devait se réaliser avec la construction de 60 logements sur le site d’Olembé à Yaoundé. La pause de la première pierre de cette phase pilote a eu lieu le 19 décembre 2023 sur le site Olembé à Yaoundé sur une superficie de 5000m² livrable en 2024.
Depuis lors, aucun investissement n’a été enregistré sur les lieux. La barrière de chantier et quelques effets de planches sont en état de destruction et les personnels chargés de garder le site accusent plus d’un an d’arriéré de salaire.
L’abandon du site d’Olembé se traduit simplement à ce jour par le fait de manque de capitaux ou de financiers pour réaliser lesdits 60 logements attendus. Au regard de cet état de fait, il est clair qu’en l’état actuel, la société PNHG n’est pas en capacité de réaliser les 60 logements d’Olembé.
Accorder des marchés de ces valeurs à de telles entreprises cache les véritables desseins de Ketcha Courtès en cette période de grande mouvance politique.