Etoudi 2018: Maurice Kamto et l'affaire Bakassi refont surface

Le professeur Maurice Kamto est tranquillement assis dans son bureau à l'université de Yaoundé 2 à Soa quand on vient lui confier le dossier Bakassi. Ainsi commence le début des plaidoiries jusqu'au 10 octobre 2002, date à laquelle la CIJ prononce son verdict en faveur du Cameroun.

Ce jour marque ainsi la fin d'un épisode et le début d'un nouveau. Car beaucoup semble ignorer que la décision de justice est une chose, et l'application de la dite décision de justice est toute une autre chose. Ce sont deux choses bien distinctes et qui ne se ressemblent pas du tout. Absolument pas !!!

Après le verdict de la cour internationale de justice CIJ, les deux pays voisins devaient donc se rencontrer régulièrement pour définir les étapes et les modalités de la rétrocession de la presqu'île de Bakassi. C'était donc le début des rencontres bilatérales (entre le Cameroun et le Nigeria) et multilatérales (car d'autres nations comme les USA, la France, l’Angleterre y étaient associées...) pour définir les accords et les étapes de l'application de la décision de justice qui avait été rendu plutôt le 10 octobre 2002.

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Permettez-moi ici de faire une pause primordiale pour vous expliquer un petit lexique primaire des négociations diplomatiques. Le chef de la délégation nigériane avait rang de ministre, et Maurice Kamto qui était le chef de la délégation camerounaise avait rang d'enseignant, en diplomatie on appelle cela un manque d'élégance protocolaire. Les conséquences valent son pesant d'or sur les négociations.

Il a donc fallu contourner ce problème d'élégance protocolaire diplomatique pour ne pas handicaper notre pays lors de ces négociations. Paul Biya était donc obligé de nommer le professeur Maurice Kamto comme ministre délégué auprès de la justice afin qu'il continue à mener les négociations sur les accords et les étapes de la mise en application de la décision de justice au nom du Cameroun. Que celui qui n'a pas compris jusqu'ici lève le doigt !!!

Voilà donc comment le professeur Maurice Kamto entre au gouvernement et avec la seule mission du dossier Bakassi. C'est un choix technique et diplomatique. Maurice Kamto est au gouvernement pour défendre les intérêts de toute une nation. Si vous êtes incapables de différencier les intérêts d'un pays à ceux d'un individu, comment comptez-vous défendre les vôtres ? Vous aurez aimé que l'on confie ce dossier à un blanc alors que nous avons des camerounais compétents ? Sorcellerie !

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Ayez l'honnêteté pour une fois de votre vie de reconnaitre que ce monsieur est un patriote, et que son entrée au gouvernement pour défendre les intérêts de notre pays comme je viens de le démontrer ci haut, est une sorte de reconnaissance de ses compétences au plus haut point.

Est-ce un défaut de défendre son pays ? Est-ce un défaut d'être compétent ?

Conclusion : Sachez donc que les petits bavards qui vous diront qu'il a travaillé pour le gouvernement sans vous expliquer le pourquoi et le comment ne sont que des incultes à la chose politique et diplomatique. Travailler dans le gouvernement pour défendre notre nation et nos terres face au Nigéria est un exploit, une sorte de reconnaissance de ses compétences au plus haut point. Et pour ma part, je pense très sérieusement que le professeur Maurice Kamto une fois élu sera également capable de recouvrir la souveraineté effective de notre pays face aux accords coloniaux qui nous lient à la France. Ce monsieur a largement les compétences juridiques, diplomatiques, et politiques nécessaires pour y parvenir.