Avant-hier, j’ai parlé des répercussions que peut avoir cette forte médiatisation. Mais beaucoup d’entre vous m’ont insulté. Aujourd’hui, je veux que nous analysions la situation de façon froide, sans émotion, pour comprendre ce qui est en train de se passer

1- Le silence de l’État et de l’armée

Beaucoup reprochent aux autorités et aux forces de sécurité de ne pas communiquer. Mais il faut comprendre : dans ce genre de situations, les services de sécurité travaillent souvent dans la discrétion. S’ils parlent trop, cela peut mettre en danger les enfants ou saboter leurs opérations. Leur silence ne signifie pas qu’ils ne font rien.

2- Le piège du paiement de rançon

Un monsieur a lancé une cagnotte pour collecter 5 millions afin de donner à Boko Haram.

- Ce n’est pas normal

Car payer des rançons ne sauve pas seulement des vies aujourd’hui : cela finance directement le terrorisme, cela achète des armes, et cela encourage Boko Haram à recommencer encore et encore.
Chaque franc remis aux ravisseurs devient une balle qui peut tuer demain un autre enfant, un autre frère, une autre sœur.
3- Le dilemme humain
Bien sûr, pour une maman qui pleure ses enfants, il est impossible de lui dire « n’achetez pas leur liberté ». Sa douleur est réelle, et nous la comprenons tous. Mais sur le plan collectif, payer affaiblit notre lutte contre Boko Haram et met en danger toute la société.

4- Le rôle du peuple

Au lieu de céder à l’émotion, nous devons:

- Mettre la pression sur les autorités pour qu’elles rassurent le peuple avec une communication minimale.

- Exiger une meilleure protection de nos transports et de nos villages.

- Soutenir cette mère par la prière, le réconfort et l’aide sociale, mais pas en finançant les ravisseurs.

En conclusion, non, il n’est pas normal de payer une rançon. Boko Haram utilise la souffrance des innocents pour nous diviser et nous piéger. Notre solidarité doit être tournée vers la maman et ses enfants, mais aussi vers l’ensemble de la nation qui doit être protégée.

Restons mobilisés, mais intelligents. Ne tombons pas dans le piège.
Que ceux qui veulent comprendre, comprennent ! Ceux qui veulent insulter, allez y, on est en démocratie