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Opinions of Wednesday, 3 January 2018

Auteur: Camer.be

En 35 ans de règne, le discours de Paul Biya n'a jamais changé

Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans déjà Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans déjà

Pour Leonel Kungaba Fongoh, vice-président des jeunes du Sdf, le discours n’a pas changé en 35 ans.

C’est avec gêne que les militants du Social democratic front (Sdf) ont suivi le traditionnel discours de fin d’année du président de la république, Paul Biya, le 31 décembre 2017. Réuni à leur siège, sis à Olezoa, ils laissaient transparaitre à chaque fois des rires narquois comme signe de fracture prononcée entre l’exposé du président Biya et la réalité sur le terrain. « Ce n’est pas en 35 ans de dictature qu’on change facilement » a laissé entendre Anama Raymond Jules, membre de l’Upc des fidèles.


Il répondait ainsi à l’invité du Sdf pour cette occasion. Ce discours d’une quinzaine de minutes n’a visiblement pas répondu aux attentes des militants du premier parti d’opposition camerounais. Le président régional, Parfait Aloys, l’a fait savoir sans fioriture. « Nous sommes déçu du discours. Le président avait une option celle de se racheter ce soir. Il ne l’a pas fait. On a plus que jamais peur de l’avenir de ce pays après avoir suivi ce discours » s’inquiète le régional. Axé autour des défis sportifs, sécuritaires, économiques ou sociaux, ce discours était perçu comme du « réchauffé » car pour certains disciple du Sdf, notamment le vice-président des jeunes de ce parti, Leonel Kungaba Fongoh, le président de la république est complètement déconnecté des réalités des Camerounais.


« M. Biya est déconnecté des réalités des Camerounais. Il est inadmissible que le 31 décembre 2017, il continue à nous parler des choses que nous avons entendu lors de sa prise de pouvoir il y a 35 ans. Il promet des centres d’hôpitaux alors que nous parlons déjà des centres de référence ». Il s’attendait à l’annonce de la mise sur pied d’une commission inclusive pour définir les clauses du dialogue qui sortirait les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest de ses peurs.

La vie politique camerounaise connaitra plusieurs échéances électorales cette année. Si le calendrier reste encore incognito, le président a rassuré par ailleurs de la tenue de ces électorales dans le calme nécessaire. Au Sdf, on crie à la tricherie. « Le calendrier électoral n’est pas connu. C’est une forme de tricherie.2018 sera extrêmement difficile sur la base de ce que vient de dire le président » se désole Parfait Aloys. Anama Raymond Jules lancera à brûle pourpoint que, « Tout ce qui l’importe c’est le pouvoir, c’est d’assurer les intérêts des occidentaux.

Paul Biya s’en fout des Camerounais. La machine du vol électoral est déjà en marche avec le soutien des Sous-préfets ». Un document sur Nelson Mandela a précédé le discours du président de la république.