En France, à l’approche de chaque élection, les medias comme par enchantement se mettent systématiquement à multiplier les reportages et émissions autour des problèmes de l’immigration. On attribue la montée du parti de Lepen en France à cette surenchère de l’immigration en période électorale.
Sommes-nous au Cameroun dans la même configuration avec la question Bamiléké ?
Depuis la sortie d’Achille Mbembe, sur l’exclusion du professeur Maurice Kamto de la course présidentielle qui n’est pas seulement une tactique électorale, mais révèle aussi une « peur du Bamiléké », qui pour lui est instrumentalisée politiquement au point de devenir une véritable technologie de pouvoir. Nous assistons a une campagne en dehors de la campagne, a un match en dehors du match… et paradoxalement sans les joueurs 12 sélectionnés par le Conseil Constitutionnel.
Puisqu’une élection présidentielle devrait être un moment de vérité, où les candidats, pour être crédibles, doivent rassurer le peuple qu’ils sont capables de résoudre ses problèmes. Maintenant que le « problème Bamiléké » s’invite au coeur de cette élection présidentielle, il faudra que ces différents candidats répondent a cette question: « Vous allez faire quoi des Bamilékés ? ».
Au lieu de tergiverser en triant, ici et là, à trier qui est le “bon” Bamiléké et qui est le “mauvais”, comme à l’époque de l’esclavage où l’on distinguait le nègre de maison du nègre des champs.
Dites-nous si vous pensez comme Paul Biya pour les anglophones, qu’: « Il n’y a pas de problème Bamiléké».
En tout cas nous allons assister avec cette élection à un match de football où le plus important va se jouer en marge, dans les tribunes et non sur le terrain, la vidant ainsi des véritables questions qui risquent encore de divisent les camerounais pendant longtemps. Ce qui voudrait dire que quelque soit les résultats définitifs, il faudra rejouer ce match.