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Opinions of Tuesday, 18 September 2018

Auteur: Louis Roger NOUADJE

Douala: la capitale économique, la honte du régime de Paul Biya

Il faut s’armer d’une bonne dose de patiente pour circluer dans certains artères de la capitale. Il faut s’armer d’une bonne dose de patiente pour circluer dans certains artères de la capitale.

Trous, crevasses, nids de poule, chaussées effritées, érodées par les eaux usées et de pluies. Le clicher du délabrement avancé de certaines bretelles de la capitale économique Douala, est stupéfiant. Ca énerve, rend bête, fâche, suscite des questionnements. Bref, les usagers des arrondissements de Douala III et V ne savent plus dans quel trou donner de la tête. Tellement la chaussée est impraticable. Conséquences, les usagers sont contraints de rouler à ces endroits à la vitesse de tortue. Et comme il faut s’y attendre, les embouteillages. Et quand il advient un choc entre deux véhicules, c’est la catastrophe. Des minutes et des heures parfois, pour que les fautifs s’entendent, pour qu’il y ait un constat de police, pour que la route soit dégagée.

A Douala, à l’heure actuelle, il faut s’armer d’une bonne dose de patiente, avoir le cœur bien musclé pour éviter l’AVC. Aucun rendez d’affaires n’est honoré à temps. Les employés de certaines sociétés sont presque à la porte pour « retards excessifs ». Pour les parents qui doivent aller laisser les enfants à l’école avant de prendre la route du boulot, c’est le calvaire. Un véritable parcours du combattant. Quand il pleut abondamment comme en cette période, c’est la totale. Déviations à gauche, déflexions à droite et partout, un bouchon. Des kilomètres de véhicules à la file indienne. Ceux qui calculent leur distance par rapport à leur consommation en carburant, sont en permanence en panne sèche. Ce qui davantage peut rendre fou.

Plus fou, quand votre véhicule n’est pas climatisé. Ce qui fait d’autant plus mal, c’est que cet état de chose, ne dérange personne, ni le maire des communes concernées, ni le délégué du gouvernement, ni le ministre des travaux publics, ni le premier ministre chef du gouvernement, président du conseil national de la route. Regardons le parcours Vita, la route de l’hôpital général, de la cité des palmiers etc. C’est indigne. On n’a comme impression, que l’Etat n’a plus d’autorité. Et que personne ne veut plus rien faire, pour rien, pour l’aménagent du territoire. Si tel est le cas, qu’on laisse les élites, les hommes d’affaires et les citoyens qui ont encore de l’amour pour leur patrie, arranger la route.

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Oui, verser un peu de terre, de graviers etc. Ils y en n’a qui sont prêts et n’attendent que le signal. Et si ce signal tarde, la chaussée une fois de plus va davantage s’effriter, et les citoyens sans plus rien demander à l’Etat passeront à l’acte pour boucher tous ces nids de poules. Surtout qu’à ce stade, personne ne veut expliquer pour faire comprendre. Les élections approchent et les électeurs peuvent bien s’éloigner.