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Opinions of Mardi, 7 Juillet 2015

Auteur: Jean Francis Belibi

Déclassification des archives, un devoir de mémoire

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L’annonce faite par le président français, François Hollande de la possibilité d’ouvrir ces documents devrait permettre une meilleure connaissance de l’Histoire.

« C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même. Puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga-Maritime, au pays Bamiléké, et nous sommes, comme je l’ai fait partout, ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts, les archives aussi ».

Ainsi a répondu vendredi dernier le président français, François Hollande, en visite d’Etat au Cameroun, à un confrère qui lui demandait s’il n’était pas temps de procéder à l’ouverture de ces documents pour leur accès au public. Le chef de l’Etat français n’a peut-être pas prononcé le mot, mais le président Hollande indiquait bien que son pays était disposé à mettre ces documents « sensibles » à la disposition des chercheurs et autres personnes qui en feraient la demande auprès des archives françaises.

Une information classifiée est une information sensible dont l’accès est restreint par une loi ou un règlement à un groupe spécifique de personnes.

En clair, certains documents de la période précédent et à l’aube de l’indépendance du Cameroun pourraient désormais être mis à la disposition des chercheurs. Une nouvelle page devrait donc s’ouvrir pour les historiens et même pour le commun des Camerounais qui voudraient s’informer sur l’Histoire de notre pays.

Qui mieux que l’historien Daniel Abwa pour comprendre l’intérêt de la perspective annoncée par le chef de l’Etat français au cours de sa visite à Yaoundé lorsqu’il indique dans les lignes qui suivent que la déclassification des archives va ouvrir une ère nouvelle.

Nombreux sont, en effet, les historiens qui n’ont pas pu accéder à certains documents sur la période précédent l’indépendance du Cameroun et dont les travaux ne sont jamais allés jusqu’au bout de ce qu’ils espéraient. La classe politique également est unanime à reconnaître qu’il s’agira d’un pas important. Une démarche qui devrait permettre aux générations à venir de mieux étudier l’histoire du Cameroun.