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Opinions of Thursday, 11 January 2018

Auteur: www.camerounweb.com

Concours des grandes écoles: Maurice kamto se proponce et s’indigne

pour lui, Paul Biya a tué le rêve de ces grandes écoles chez les camerounais. pour lui, Paul Biya a tué le rêve de ces grandes écoles chez les camerounais.

Maurice Kamto a décidé de réagir par rapport aux concours pour l’entrée dans les grandes écoles débouchant à une place de la Fonction Publique. pour lui, Paul Biya a tué le rêve de ces grandes écoles chez les camerounais.

Ci-dessous son point de vu


«Mes chers compatriotes,

Avant l’avènement du régime dit du "Renouveau", les concours d’entrée dans les grandes Écoles ouvrant la voie à la fonction publique et les recrutements au sein des administrations publiques et parapubliques n'étaient certes pas parfaits, mais ils remplissaient pleinement une fonction essentielle dans la construction du sentiment national, de la cohésion sociale, d’enracinement du culte de l’excellence dans l’esprit des jeunes camerounais. Ils jouaient en outre le rôle crucial d'ascenseur social qui permettait aux enfants issus de familles modestes de se hisser par leurs efforts et leur mérite dans les sphères élevées de l'administration, rendant ainsi possible la matérialisation pour tous du grand rêve républicain. C'est ce système de sélection qui a permis à de nombreux dignitaires de ce pays et même du régime actuel de s'élever au rang social qu'ils occupent aujourd'hui. Mais après avoir traversé la rivière ils ont cassé le pont derrière eux. Le régime Biya-RDPC a tué ce rêve.

Désormais, un jeune camerounais ne peut entrer à l'ENAM, l'IRIC, aux Écoles Normales, aux Facultés de médecine, à l'École de police, à l'EMIA, aux Écoles polytechniques et j'en passe, que s'il porte certains patronymes, ou s'il a de l'argent pour s'acheter son succès, ou s'il est le protégé d'une personnalité du RDPC. Les concours sont organisés pour la forme, les résultats étant connus à l'avance. Les dynasties administratives s'organisent. En effet, sans aucune gêne, ceux qui gèrent le pays sous le régime actuel mesurent désormais leur puissance politique au nombre de leurs progénitures et autres membres de leurs familles qu’ils font «inscrire» comme «admis» aux concours d’entrée dans les principales grandes Écoles donnant accès à la haute administration. La relève dynastique est donc assurée.»